Le Journal de Quebec

Vague de chaleur dans les classes

Le ministre évoque l’achat de climatiseu­rs, une solution « déconnecté­e » de la réalité, selon le réseau scolaire

- DAPHNÉE DION-VIENS

Alors qu’une canicule fera suer bien des élèves lors des examens ministérie­ls prévus cette semaine, le ministre Bernard Drainville évoque l’achat de climatiseu­rs en guise de solution, une réponse « déconnecté­e » de la réalité selon des représenta­nts des profs et des directions d’école qui réclament plutôt un véritable plan de match pour lutter contre la vague de chaleur en classe.

Gabriel Morissette est enseignant d’histoire dans une école secondaire publique de Montréal.

Le mercure a grimpé jusqu’à 32 degrés dans son local lors des dernières journées de chaleur intense et il s’attend à ce que la températur­e « va probableme­nt dépasser les 35 degrés » dans sa classe au cours des prochains jours.

Il n’est pas le seul à s’inquiéter des impacts de la chaleur en cette fin d’année scolaire, alors que des épreuves ministérie­lles en anglais, en science et en mathématiq­ue sont prévues en avant-midi pour des élèves de la fin du secondaire cette semaine.

UNE MARGE DE MANOEUVRE

Interpellé à ce sujet hier, le ministre de l’éducation, Bernard Drainville a affirmé que les centres de services scolaires disposent déjà d’une marge de manoeuvre pour acheter des climatiseu­rs s’ils le jugent nécessaire.

Les sommes prévues pour rénover les écoles, tout comme celles destinées à l’achat de mobilier et d’appareils, peuvent aussi être utilisées « pour se procurer des climatiseu­rs », a-t-il indiqué en marge d’un point de presse.

Avant de procéder à de tels achats, les écoles doivent toutefois s’assurer que leurs installati­ons électrique­s sont en mesure de supporter de tels appareils, a-t-il ajouté.

« ABSOLUMENT PAS RÉALISTE »

Or dans plusieurs écoles, les installati­ons sont si vétustes qu’il n’est « absolument pas réaliste » de pouvoir y brancher plusieurs climatiseu­rs en même temps, affirme la Fédération autonome de l’enseigneme­nt.

Il s’agit d’une propositio­n « assez déconnecté­e » de la réalité scolaire, affirme sa présidente, Mélanie Hubert. « C’est un peu déplorable que ce soit ça, la solution proposée », laisse-t-elle tomber.

Le son de cloche est semblable du côté de l’associatio­n montréalai­se des directions d’établissem­ent scolaire, qui juge aussi la solution irréaliste pour plusieurs établissem­ents.

« Installer un climatiseu­r dans un local, c’est comme mettre un plaster, affirme sa présidente, Kathleen Legault. Il faut régler le problème en profondeur. »

Le gouverneme­nt Legault doit cesser de « gérer à la pièce », ajoute la Centrale des syndicats du Québec, qui réclame un véritable « plan d’action » pour les années à venir.

De leur côté, les centres de services scolaires interpellé­s par Le Journal hier se sont contentés de réitérer les habituelle­s consignes en période de canicule. Les bouteilles d’eau et les vêtements légers sont notamment recommandé­s.

Aucune fermeture ou modificati­on au calendrier scolaire n’est envisagée.

Gabriel Morissette ne dispose quant à lui que d’un ventilateu­r « qui brasse de l’air chaud », acheté avec son argent personnel, pour lutter contre la chaleur dans sa classe. « On n’en a pas, de solutions », laisse-t-il tomber.

Radio-canada a été forcée de réintégrer un caméraman de guerre après l’avoir congédié injustemen­t et pourrait lui devoir jusqu’à cinq ans de salaire, a déterminé un tribunal d’arbitrage.

Sylvain Castonguay a couvert plusieurs zones de conflit. En 2013, le caméraman a été affecté au nouveau bureau de Radiocanad­a à Beyrouth, au Liban, sur fond de tensions au pays, en compagnie de sa conjointe, la journalist­e Marie-ève Bédard.

Lorsque Radio-canada a fermé le bureau en 2019, l’employeur a réaffecté Mme Bédard à Paris et décidé de mettre fin au travail de M. Castonguay, qui oeuvrait pourtant pour le média public depuis 1993.

Après une quinzaine d’audiences, le tout a pris fin au tribunal d’arbitrage le 27 mai dernier.

Dans la décision, l’arbitre Amal Garzouzi a rabroué Radio-canada, qui justifiait son geste en arguant que le caméraman consentait à devenir contractue­l en prenant cette « affectatio­n secondaire » au Liban.

Le syndicat affirmait à l’opposé que ce mandat spécial ne devait pas remettre en cause son statut de salarié.

 ?? PHOTO STEVENS LEBLANC SOURCE : MÉTÉOMÉDIA PHOTO STEVENS LEBLANC ?? Certaines piscines extérieure­s, dont celle de la marina de Saint-roch, sont déjà ouvertes à Québec.
L’ouverture de la piscine du parc Saint-yves, sur la rue Anthony-law, est prévue pour jeudi.
PHOTO STEVENS LEBLANC SOURCE : MÉTÉOMÉDIA PHOTO STEVENS LEBLANC Certaines piscines extérieure­s, dont celle de la marina de Saint-roch, sont déjà ouvertes à Québec. L’ouverture de la piscine du parc Saint-yves, sur la rue Anthony-law, est prévue pour jeudi.

Newspapers in French

Newspapers from Canada