Plusieurs virus continuront de circuler cet été
Il n’est pas toujours simple de départager s’il s’agit d’une infection ou d’allergies, prévient un expert
Avez-vous l’impression que « tout le monde » est malade dans votre entourage ? Il fait beau, il fait chaud, mais pendant ce temps, les virus continuent de circuler et certains sont même plus faciles à contracter en plein été. Il ne faut pas baisser la garde, préviennent des experts, qui font état des infections à surveiller.
« Le virus se fout un peu de la saison, et c’est tout à fait possible d’être malade l’été aussi », lance l’épidémiologiste et candidat au doctorat en santé publique à l’université de Montréal, Kevin L’espérance.
Le fait que les gens sortent et se regroupent est l’un des facteurs de propagation des infections courantes qui circulent actuellement.
Il peut cependant être difficile de départager ce qui est vraiment un virus d’une allergie, prévient M. L’espérance, comme les symptômes peuvent être facilement confondus: éternuements, gorge qui pique et nez qui coule.
La circulation de l’influenza et du virus respiratoire syncytial (VRS) a beaucoup diminué avec l’arrivée du beau temps, souligne la médecin spécialiste à l’institut national de santé publique du Québec (INSPQ),
Christine Lacroix.
PATHOGÈNES ESTIVAUX
D’autres pathogènes peuvent toutefois entrainer des infections aux symptômes semblables à ces « maladies d’hiver », comme les entérovirus.
On les appelle les « virus d’été », précise la microbiologiste-infectiologue au Centre hospitalier de l’université de Montréal (CHUM), Cécile Tremblay.
« Ils causent principalement de l’écoulement nasal, des éternuements, de la toux, des problèmes respiratoires et de la diarrhée », détaille-t-elle. La fièvre et les douleurs musculaires sont d’autres symptômes mentionnés par Santé Canada.
Ces virus sont notamment associés au rhume commun, à la conjonctivite, à la pneumonie, au syndrome pieds-mains-bouche chez les enfants, et dans les pires cas, à la méningite.
Parmi les autres maladies estivales, la Dre Christine Lacroix cite les virus para-influenza et les métapneumovirus qui provoquent desinfections des voies respiratoires pour la plupart.
Avec les entérovirus, ils sont de loin les pathogènes les plus détectés dans les cliniques médicales et les hôpitaux depuis les deux dernières semaines, selon les données de L’INSPQ.
HAUSSE DES CAS DE COVID-19
À travers ce cocktail de virus, on retrouve toujours et encore celui causant la COVID-19, qui continue de provoquer des hausses de cas même si ce n’est pas la saison forte, signale l’expert en virologie et professeur au département des sciences biologiques de l’université du Québec à Montréal, Benoit Barbeau.
« C’est une histoire qui se répète et qui est appelée à se répéter constamment », fait-il valoir.