DES INDICATEURS ALARMANTS
Plusieurs données prouvent l’ampleur du problème
L’aide psychologique augmente partout
Les sommes dépensées pour des psychologues qui viennent en aide aux agents ont explosé en dix ans, allant jusqu’à quadrupler à la police de Québec. Au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et à la Sûreté du Québec (SQ), les montants ci-dessous s’ajoutent aux services offerts par les nombreux psychologues permanents de ces organisations.
De plus en plus de patients
Pour ce qui est de la SQ et du SPVM, les équipes de psychologues à l’interne voient également leur nombre de dossiers augmenter.
On s’en prend davantage à eux Un métier plus déserté
Le nombre de démissions a carrément explosé au cours des dernières années. Les années pandémiques ont été particulièrement difficiles, si l’on se fie aux départs dans ces corps policiers.
Les accusations d’agression armée contre un policier déposées par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ont plus que doublé depuis 2014. De plus en plus de gens osent également désarmer des agents, comme en témoignent les données suivantes.
■ Agression armée/infliction de lésions corporelles sur un agent de la paix (article 270.01) 2014 ................................... 24 accusations 2023 ................................... 60 accusations
■ Désarmer un agent de la paix (article 270.1) 2014 .................................... 51 accusations
2023 ................................... 86 accusations
Des agents traumatisés
Les policiers qui ne vivront pas de choc post-traumatique durant leur carrière sont en voie de devenir minoritaires, selon une étude de l’école nationale de police du Québec.
■ De 50%à75% des policiers ont été exposés à un trouble de stress post-traumatiques (TSPT) au cours de leur carrière
■ 44,5 % des policiers rapportent subir des symptômes associés à des troubles psychologiques
■ 2 policiers par tranche de 1000 souffrent d’un TSPT, soit 10 fois plus que dans l’ensemble des autres professions
Toujours plus de plaintes
Le nombre de plaintes en déontologie contre les quelque 15 200 policiers au Québec a bondi de plus de 22 % depuis 2014, ce qui constitue une source de stress supplémentaire.
Arrêts de travail coûteux
Les sommes déboursées par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) pour indemniser des policiers en arrêt de travail ont plus que doublé depuis 2013. Au cours de la dernière décennie, le montant versé aux agents par l’organisme public avoisine les 130 M$.
2013 ...................................... 8359303$
2023 ...................................... 18 558 135 $
Total en 10 ans ............... 129 773 267 $
Les 5 régions où ça coûte le plus cher à la CNESST
■ Laurentides ■ Montréal
■ Lanaudière ■ Capitalenationale
■ Longueuil