Le Journal de Quebec

Joe Biden ne devrait pas se réjouir trop longtemps du verdict de culpabilit­é de Donald Trump

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Pour être réélu, Joe Biden aura besoin de tous les coups de pouce qu’on lui offrira.

Il est possible que le verdict de culpabilit­é de Donald Trump annoncé jeudi à New York soit favorable à Joe Biden, mais le candidat démocrate ne devrait pas prolonger les célébratio­ns.

Il est toujours à la traîne dans les sondages et sa route est parsemée d’embûches.

RETOMBÉES POLITIQUES LIMITÉES

À sa sortie du tribunal après l’annonce du verdict, le candidat républicai­n s’est lancé dans sa tirade habituelle.

Victime d’un système et d’un juge corrompus, jugé en territoire hostile à New York et seul capable d’éviter l’apocalypse à ses concitoyen­s, le 45e président a sans aucun doute galvanisé ses troupes.

Si on ne doute pas de l’effet auprès de ses partisans, il en faudra cependant plus pour convaincre le reste des électeurs américains. Même au sein du Parti républicai­n, un sondage ABC News/ipsos (5 mai) indiquait qu’en cas de condamnati­on, 4 % des électeurs associés au parti modifierai­ent leur vote.

Plusieurs autres sondages vont dans cette direction et si le pourcentag­e vous semble faible, il faut se rappeler que c’est une poignée d’électeurs répartis dans six ou sept États pivots qui vont faire la différence.

Toutes les voix gagnées auprès des indécis, des indépendan­ts ou des électeurs républicai­ns valent de l’or.

STRATÈGES DÉMOCRATES INQUIETS

Si l’actuel président a dû au moins esquisser un sourire à l’annonce du verdict, il n’a sans doute pas oublié les nombreuses préoccupat­ions de ses stratèges et de sa garde rapprochée.

Outre la diminution de sa cote de popularité auprès de la communauté noire, des Latino-américains et des jeunes, Joe Biden est littéralem­ent pris au piège de sa propre politique à l’égard d’israël.

À la fin de la semaine, il a affirmé que Benjamin Netanyahou, malgré sa « tragique erreur » à Rafah (mort de 45 civils palestinie­ns), n’avait pas traversé la « ligne rouge ».

Biden a été un des très rares dirigeants à ne pas condamner fermement Israël. Rien pour améliorer sa cote auprès des Américains d’origine arabe et des musulmans.

Ces électeurs étaient déjà en colère et menaçaient de ne pas renouveler leur appui au démocrate en 2024. Dans certains États comme le Michigan que Biden ne peut absolument pas perdre, la politique de l’administra­tion Biden à l’égard de l’allié israélien pourrait entraîner sa défaite.

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PHOTO FOURNIE PAR LE DÉPARTEMEN­T AMÉRICAIN DE LA DÉFENSE Joe Biden à la remise des diplômes de l’académie militaire de West Point, le 25 mai, dans l’état de New York.
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