Biden dénonce les propos « irresponsables » de Trump Donald Trump continue d’insinuer sans preuve que le procès a été truqué
AFP | Le président des États-unis Joe Biden a fustigé hier le discours de Donald Trump contre son procès.
La campagne pour l’élection présidentielle du 5 novembre entre le président démocrate et son prédécesseur républicain est plongée dans l’incertitude depuis hier. Jamais un ancien président américain n’avait été reconnu coupable au pénal.
Depuis son gratte-ciel Trump Tower à Manhattan, Donald Trump a qualifié hier ce procès de « très injuste », voire de truqué, mais sans en apporter la moindre preuve, et a promis de « faire appel de cette arnaque » une fois la peine prononcée le 11 juillet.
Dans un discours décousu de plus d’une demi-heure, l’homme d’affaires de 77 ans a aussi accusé son successeur de 81 ans et sa « bande » d’être des « malades » et des « fascistes » responsables de ses déboires.
« C’est inconsidéré, c’est dangereux, c’est irresponsable pour quiconque de dire que [ce procès] a été truqué simplement parce qu’il n’aime pas le verdict », a déclaré l’actuel locataire de la Maison-blanche, candidat à sa réélection.
CONFUS ET DÉSESPÉRÉ
Sans prendre la moindre question de la presse, Donald Trump s’est montré « confus, désespéré (…) Cet homme ne peut pas être président des États-unis », a asséné dans un communiqué un responsable de la campagne
Biden.
« Il a d’abord mis en doute notre système électoral. Ensuite, il a mis en doute notre système judiciaire », est-il écrit sur le compte X de Joe Biden.
Dès l’annonce choc jeudi du verdict de culpabilité pour falsifications comptables de paiements à l’actrice de films X Stormy Daniels, Donald Trump en a fait un argument de campagne.
« Le vrai verdict aura lieu le 5 novembre, par le peuple américain », avait assuré Donald Trump en sortant jeudi.
Certains dirigeants d’extrême droite populiste ont affiché leur soutien à Donald Trump, comme le vice-premier ministre italien Matteo Salvini qui a dénoncé un « harcèlement judiciaire » et un « procès politique ».
La Russie, dont les relations avec les États-unis sont au plus bas, a par la voix du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, a dénoncé une « élimination des adversaires politiques » en Amérique.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a répondu depuis Prague que ces accusations de Moscou n’étaient que le « reflet » du propre comportement russe en la matière.