Le Journal de Montreal

« Normal » de refuser des projets, dit le ministre Charette

- NICOLAS LACHANCE

En raison de la faible disponibil­ité d’hydroélect­ricité, il est « normal » de refuser en ce moment des projets de décarbonat­ion du secteur industriel, estime le ministre Benoît Charette. Il y a un « frein », dit-il, soutenant que le Québec atteindra néanmoins sa cible de réduction des GES pour 2030, mais que ce sera difficile.

Aux entreprise­s qui se sont fait refuser des blocs d’électricit­é pour se décarboner, Benoît Charette leur dit « qu’il y aura de plus en plus de nouvelles sources d’énergie » afin de les aider à effectuer leur transition.

NOUVELLES RESSOURCES À VENIR

Mais encore, le ministre a signalé que l’abandon de projets déjà prévus au calendrier pourrait libérer des blocs d’énergie.

« Il y a des blocs d’énergie qui seront rendus disponible­s au gré de l’abandon de certains projets et la création de nouvelles sources d’énergie renouvelab­le », a-t-il mentionné, hier, en marge du dévoilemen­t officiel du Plan national de l’eau, doté d’une enveloppe de 500 millions $.

Récemment, des entreprise­s déjà ici, au Québec, se sont fait refuser des projets, comme l’entreprise Les Forges de Sorel, qui est incapable d’obtenir 16 mégawatts pour se décarboner.

Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, a notamment reproché au gouverneme­nt Legault d’avoir offert « beaucoup » d’énergie à faible prix aux multinatio­nales étrangères, au détriment des entreprise­s d’ici.

Par exemple, le ministère de l’Économie et de l’Énergie a octroyé un bloc de 360 mégawatts à l’entreprise suédoise Northvolt, qui est actuelleme­nt en difficulté financière. Lundi, Le Journal dévoilait d’ailleurs que Québec pourrait retirer le bloc d’électricit­é à Northvolt si le projet prend trop de retard.

 ?? ?? Benoit Charette, ministre de l’Environnem­ent
Benoit Charette, ministre de l’Environnem­ent

Newspapers in French

Newspapers from Canada