« Seuls les présidents importants se font tirer dessus », selon Trump
Le républicain de retour en campagne après une tentative d’assassinat présumée
AFP | Donald Trump en a appelé hier à la ferveur de ses partisans, en lançant que « seuls les présidents importants se font tirer dessus », deux jours après avoir été visé par une deuxième tentative d’assassinat présumée.
L’ancien président républicain a fait un lien entre cette tentative et ses projets de lourdes taxes sur les importations automobiles en provenance du Mexique et de la Chine, s’exprimant à Flint dans le Michigan, une ville laissée exsangue par la fermeture d’usines automobiles.
« Et après on se demande pourquoi je me fais tirer dessus », a lancé le républicain.
Sa rivale démocrate Kamala Harris, en déplacement en Pennsylvanie, a appelé hier l’ancien président « pour lui dire directement qu’elle était heureuse qu’il soit sain et sauf », a indiqué un responsable de la Maison-Blanche. La conversation a été « cordiale et brève », selon la même source.
« AIMABLE »
« Je lui ai dit ce que j’avais déjà déclaré publiquement : il n’y a pas de place pour la violence dans notre pays », a ensuite rapporté la démocrate de 59 ans lors d’un entretien à Philadelphie avec une association de journalistes noirs (NABJ).
La démocrate s’est montrée « on ne peut plus aimable » pendant cet appel, a jugé Donald Trump hier.
Lundi, il avait jugé que le suspect arrêté dimanche en Floride pour la tentative d’assassinat présumée à son encontre « adhérait au discours de Biden et Harris et a agi en conséquence ».
« À cause de ce discours de la gauche communiste, les balles sifflent et cela ne va faire qu’empirer », avait-il lancé.
PROTÉGER LEUR CHAMPION
Ses partisans se disent galvanisés par les attaques contre leur champion.
« Ils veulent tuer Trump afin qu’il ne puisse pas exercer un second mandat » a affirmé Donald Owen, 71 ans, venu assister à la réunion publique, en ajoutant : « Si quelqu’un venait à tirer sur Trump, je serais le premier à plonger au milieu des balles ».
Hier, Donald Trump s’est présenté en sauveur de l’industrie automobile face à la concurrence étrangère et a déclaré : « Si une tragédie se produit et que nous ne gagnons pas, il n’y aura aucun emploi automobile, aucun emploi industriel. »
Il a aussi répliqué aux attaques sur ses digressions parfois incohérentes : « Je réponds avec des phrases et des paragraphes longs et parfois très complexes, mais tout se tient […] Ce ne sont pas des divagations, c’est du génie », a-t-il lancé.