Le Bloc Québécois lorgne déjà d’autres comtés
OTTAWA | Le chef du Bloc Québécois Yves-François Blanchet croit que son parti peut gagner plusieurs circonscriptions à Montréal et ailleurs, maintenant qu’il a ravi LaSalle– Émard–Verdun aux libéraux.
Si les troupes bloquistes peuvent prendre le château fort libéral du sud-ouest de l’île, pourquoi pas Longueuil–Charles-LeMoyne, Rosemont– La Petite-Patrie et Hochelaga–Rosemont-Est, a énuméré M. Blanchet hier à Verdun.
Il était aux côtés de Louis-Philippe Sauvé, le nouveau député de LaSalle– Émard–Verdun, désormais 33e député bloquiste et second à Montréal avec Mario Beaulieu, député de La Pointe-de-l’Île.
Comme son chef, Mario Beaulieu croit que prendre l’ancienne circonscription de Paul Martin aux libéraux démontre que « c’est faisable de gagner d’autres comtés à Montréal » quelle que soit leur allégeance historique.
RECUL DU FRANÇAIS
Le député note que le recul net du français est une préoccupation majeure dans la métropole.
Mais d’ici là, il compte utiliser sa nouvelle position de force pour faire pression sur le gouvernement.
« Je serai pressé d’aller en élections dès que je sentirai que les libéraux ne sont pas disposés à accorder ce qu’on demande », a-t-il dit.
En attendant, le nouveau député Sauvé compte démontrer aux électeurs que le Bloc Québécois peut livrer les services dont ils ont besoin. Très ému, il a cité les dossiers d’immigration bloqués, le logement, l’itinérance et les aînés comme des priorités.
Lors de l’arrivée au pouvoir des conservateurs de Stephen Harper en 2006, le Bloc avait remporté 68 % des circonscriptions du Québec, soit 51 sièges.
À Montréal, les bloquistes détenaient alors Hochelaga, Ahuntsic, Laurier–Sainte-Marie, Papineau, Rosemont, Saint-Léonard et Jeanne-Le-Ber.