Virus, moisissures, sécurité et santé mentale
La Santé publique de Laval met en garde les personnes inondées contre les risques de blessures et la propagation de maladies virales comme le virus du Nil occidental à cause des plans d’eau stagnante.
« Ce qui m’inquiète dans les semaines qui viennent, c’est surtout l’eau stagnante », mentionne Stephanie Susser, médecin-conseil à la Direction de santé publique du CISSS de Laval.
Ce type d’environnement, fréquent lors d’importantes inondations, encourage la reproduction des moustiques, dont certains sont porteurs de maladies virales comme le virus du Nil occidental.
« J’encourage toutes les personnes qui sont sinistrées et qui peuvent avoir de l’eau stagnante un peu partout sur leur terrain, dans des jouets d’enfants, de [la] retirer au plus tôt », ajoute la Dre Susser.
Après une piqûre, des symptômes peuvent apparaître dans les deux à 14 jours qui suivent. Cela implique des maux de tête, des douleurs musculaires, des nausées ou encore des rougeurs sur la peau avec des boutons.
MARINÉ LONGTEMPS
La vigilance est de mise pour éviter des blessures en déplaçant les meubles. Le port de lunettes de protection et de gants, notamment, est souhaitable.
Ces objets peuvent d’ailleurs traîner de la moisissure.
« Le risque est surtout là si les matériaux ont trempé très longtemps, donc on parle de 24 heures, 48 heures », indique la médecin.
« S’il y a eu des refoulements d’égout, là il y a un risque d’exposition à des infections, dont des virus. Donc c’est très important dans ces contextes de faire bien attention », ajoute la spécialiste en santé publique, suggérant de contacter une compagnie de désinfection.
GRANDE ANXIÉTÉ
Les dégâts causés par de telles intempéries provoquent aussi une grande anxiété chez les citoyens touchés.
« Surtout les personnes qui ont été sinistrées depuis une semaine, avec le fardeau économique, juste la désorganisation du domicile […], le stress est souvent très important », souligne la Dre Susser.