Des sinistrés dans le brouillard quant à la marche à suivre
Une famille de la Montérégie attend désespérément la visite d’un expert en sinistre alors que son sous-sol s’est rempli d’eau d’égout lors de la tempête de la semaine dernière, et déplore que les assureurs n’aient pas donné d’indications claires sur la marche à suivre en cas de dégât sanitaire.
« J’ai ouvert une réclamation en ligne dans la nuit de vendredi à samedi. Nous sommes mercredi midi, et je n’ai toujours pas eu de retour […], à l’exception d’un appel lundi », confie Valérie Lavoie, une résidente de Vaudreuil-Soulanges, qui attend toujours qu’un inspecteur en sinistre vienne chez elle mesurer des dégâts causés par les inondations.
RÉSIDENCE PLUS HABITABLE
Les dégâts sont très importants. De l’eau des égouts a rempli le sous-sol de la propriété, amenant avec elle des excréments et de vieux tampons.
La famille n’a donc eu d’autre choix que de quitter la maison pour quelques jours.
« Les pompiers nous disaient que la maison n’était pas habitable. On a deux jeunes enfants », raconte Mme Lavoie.
« On voulait vite rejoindre les assureurs surtout pour connaître la marche à suivre, ajoute-t-elle. On est super débrouillards, et on ne veut pas se mettre dans le trouble en posant des gestes contradictoires. »
DÉGÂT SANITAIRE : PEU D’INFOS
En cherchant de l’information en ligne, Valérie Lavoie est arrivée sans peine à trouver des renseignements des compagnies d’assurance sur ce qu’il convient de faire lorsque survient un dégât d’eau, mais elle estime que les choses ne sont pas assez claires pour les victimes de dégât sanitaire.
« Où est-ce qu’on jette ça, un toutou souillé par les excréments, pour être sûr de ne pas mettre les autres à risque ? » demande-t-elle, pour illustrer le genre de problème qui se pose dans cette situation.
Même si elle trouve « extrêmement difficile » de ne pas avoir eu de conseils précis et qu’elle se sent « sans ressource », Valérie Lavoie insiste sur le fait qu’elle n’en veut pas à son assureur, Desjardins, puisque les circonstances actuelles sont tout à fait exceptionnelles.
« Je comprends que 200 000 personnes essaient d’avoir la ligne en même temps, ça ne doit pas être facile », songe-t-elle.