L’Iran rejette un appel à renoncer à ses menaces
Téhéran accuse Israël d’avoir assassiné le chef du Hamas
AFP | L’Iran a rejeté hier l’appel de pays occidentaux à renoncer à ses menaces de riposte armée contre Israël, qu’il accuse d’avoir assassiné le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, fin juillet à Téhéran.
Les pressions internationales se multiplient aussi pour parvenir à un cessezle-feu dans la bande de Gaza, où la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque du Hamas contre Israël a fait près de 40 000 morts, selon le mouvement islamiste palestinien.
Washington a estimé lundi qu’une éventuelle attaque iranienne risquerait d’avoir « un impact sur les discussions » qui doivent reprendre demain en vue d’une trêve.
Face au risque d’escalade militaire au Moyen-Orient, le président américain, Joe Biden, et ses homologues de France, d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni ont appelé lundi Téhéran à « renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël ».
« La République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté » et « elle ne demande pas l’autorisation de quiconque pour user de ses droits légitimes », a réagi hier le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
Washington a dit prévoir « une série d’attaques conséquentes » pouvant intervenir dès « cette semaine » de la part de l’Iran et de ses alliés.
GUERRE À GAZA
Hier, le ministère libanais de la Santé a annoncé qu’une frappe de drone israélienne avait fait deux morts dans le sud du pays. Le Hezbollah a dit avoir perdu deux combattants dans des tirs israéliens.
L’armée israélienne, en alerte à la frontière nord du pays, poursuit aussi son offensive contre le Hamas et ses alliés dans la bande de Gaza.
La branche armée du Hamas a annoncé hier avoir tiré deux roquettes sur Tel-Aviv et sa banlieue depuis Gaza, pour la première fois depuis plus de deux mois. Selon l’armée, l’une d’elles est tombée en mer.
Hier, une frappe israélienne a tué dix membres d’une même famille à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, selon un responsable médical.
Seule une petite fille de trois mois a survécu.
GESTE « INACCEPTABLE »
Dans ce contexte très tendu, le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir a soulevé un tollé international en priant hier, comme 3000 fidèles juifs, sur le site hautement sensible de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, à l’occasion d’une fête juive.
Les États-Unis ont qualifié d’« inacceptable » la prière du ministre dans ce lieu où les non-musulmans sont autorisés à se rendre, mais sans prier.
L’ONU, l’Union européenne et Paris ont dénoncé une « provocation ». Plusieurs capitales arabes ont également protesté.