Jean Pascal entame son dernier tour de piste
Le Québécois pense qu’il a encore ce qu’il faut pour redevenir champion du monde
À 41 ans, Jean Pascal entamera son « dernier tour de piste » le 21 septembre en affrontant Terry Osias, au Colisée de Laval. En cas de victoire, cette tournée d’adieu pourrait s’étirer.
L’ancien monarque des mi-lourds (175 lb) WBC, WBA et IBO, entre autres, veut trôner à nouveau pour une sixième fois. Ce sera cependant chez les lourds-légers (200 lb), puisqu’il lui est difficile de respecter la limite de poids.
« Ce serait une première pour un Québécois, a soutenu Pascal lors d’une conférence de presse, hier à Brossard. Je suis passionné et je veux continuer à écrire l’histoire de la boxe. »
Le gagnant de ce combat de 10 rounds entre deux ex-partenaires d’entraînement mettra la main sur la ceinture nordaméricaine WBO et possiblement une mineure WBC. Il pourrait aussi affronter l’un des détenteurs des titres mondiaux, ce sur quoi planche Yan Pellerin, de New Era Promotion.
« Je veux être classé dans le top 15 et éventuellement avoir une chance en championnat du monde vers la fin de l’année ou sinon au printemps prochain », a expliqué Pascal.
« Bernard Hopkins a été le plus vieux champion du monde en me battant [en 2011, à 46 ans]. Peut-être que je pourrais battre son record ? C’est un dernier tour de piste, mais un long », a-t-il reconnu.
PETITE GÊNE
Pascal (36-7-1, 20 K.-O.) nous a souvent habitués à des phrases sanglantes devant les médias. Hier, il a été moins flamboyant, faisant preuve de retenue devant son rival, « un chic type, sans malice ».
Quand Osias (13-0, 6 K.-O.) a calmement déclaré qu’il était « plus jeune, plus talentueux, plus rapide et plus intelligent sur le ring » que lui, Pascal a simplement répondu qu’il « n’était pas plus beau » !
« Il a une fiche invaincue et moi j’adore mettre un “1” dans la colonne des défaites », a lancé Pascal en faisant rire les amateurs venus le rencontrer, avant d’ajouter qu’ils verront « les semelles des bottines de Terry », prédisant une visite au tapis.
« Jean et moi, on se respecte, on se connaît, a mentionné le Longueuillois de 37 ans. Mais c’est mon tour. J’ai passé à travers plusieurs choses dans ma vie, comme tout le monde. Je veux tout le gâteau. Jean a eu son temps, il a fait le chemin pour les boxeurs comme moi, qui veulent prendre le flambeau. »
SURVIVANT D’UN CANCER
Même s’il sait que ce ne sera pas facile de se frotter au « visage de la boxe au Québec », Osias croit qu’il peut vaincre n’importe qui après avoir combattu un lymphome non hodgkinien en 2021 et 2022. Depuis, il a signé trois gains en autant de sorties, dont deux par K.-O.
« Je vis tous les moments maintenant comme s’il n’y avait pas de lendemain », a-t-il soutenu, affirmant vouloir se servir de Pascal comme d’un tremplin vers le sommet.