Petites bêtes abandonnées cherchent nouvelles familles
Les refuges pour animaux débordent comme jamais depuis le 1er juillet
Moins d’un mois après le jour du déménagement, beaucoup de refuges animaliers au Québec débordent d’animaux à la recherche d’une nouvelle famille, une situation qui inquiète les responsables d’organismes qui leur viennent en aide.
À Québec, la Société protectrice des animaux (SPA) et l’organisme Adoption lapins sans-abri (ALSA) en ont plein les bras, cette année. L’organisme qui recueille les lapins abandonnés a plus de 130 petites bêtes qui attendent une nouvelle famille. Depuis un an, le nombre n’est pas descendu en bas d’une centaine de lapins.
« C’est beaucoup. Avant, on se tenait autour de 75 à 80. Quand on a atteint 100 lapins, l’étourdissement nous a gagnés », admet Ann Gingras, bénévole chez ALSA.
Et il reste d’autres enregistrements d’abandons à faire, puisque l’organisme a eu une fin de semaine bien occupée avec l’arrivée de plusieurs petits lapereaux.
« Il y en avait 15, mais on ne pouvait pas tous les prendre », se désole Mme Gingras.
DES CAGES REMPLIES
À la SPA de Québec, bien que les abandons liés aux déménagements cette année ne connaissent pas un écart énorme en comparaison avec l’année dernière, il n’en demeure pas moins que le refuge déborde.
« Nous avons 139 cages pour chat et 40 cages pour chien. En date d’aujourd’hui, toutes ces cages sont occupées et même plus. Certaines cages pour chat et chien peuvent contenir des chatons et chiots d’une même famille », indique Karina Painchaud, directrice générale à la SPA de Québec.
Elle précise qu’entre le 22 juin et le 22 juillet, 304 animaux ont été abandonnés à leur refuge, dont 16 en raison d’un déménagement.
« À titre comparatif, entre le 22 juin 2023 et le 22 juillet 2024, nous comptions 265 animaux abandonnés, dont 47 en raison d’un déménagement », ajoute la directrice générale.
Les abandons ne se font pas qu’à cette période. Entre le 1er janvier et le 19 juin cette année, 1473 animaux ont été abandonnés à la SPA de Québec, dont 88 en raison d’un déménagement.
« Trop souvent, nous voyons des cas d’adoption appuyés sur l’émotivité, notamment des coups de coeur », se désole Mme Painchaud.
À Montréal, on vit la même situation. À l’approche du 1er juillet, la directrice générale de la SPCA de Montréal, Laurence Massé, anticipait le pire au sujet des abandons, et ses craintes se sont matérialisées.
« La fin de semaine du 1er juillet et les cinq jours qui ont suivi, ce sont plus de 150 animaux qui ont été abandonnés, dont le quart pour des raisons de déménagement », indique-t-elle.