Changements pour les interpellations policières
Le SPVM prévoit une nouvelle politique sur les interpellations policières pour cet automne, selon son chef, Fady Dagher, ce qui a soulevé la grogne de la représentante de la Ligue des droits et libertés Lynda Khelil.
C’est ce qu’il a annoncé le mois dernier, pendant une séance de la Commission de la sécurité publique de la Ville de Montréal, sans donner de détails sur son contenu.
« Les politiques pour encadrer les pratiques sur les interpellations policières sont de la poudre aux yeux, un écran de fumée », fustige Mme Khelil.
Elle espérait que le SPVM mettrait un terme à cette pratique dont des chercheurs ne voient pas d’incidence sur la prévention de la criminalité.
« Pourquoi le SPVM a commandé un rapport de recherche à des experts indépendants s’il n’avait aucunement l’intention de suivre leur seule et unique recommandation ? » demande-t-elle.
Mme Khelil reproche au chef Dagher de tenter de faire croire qu’il y a eu de multiples recommandations, alors qu’il n’y en a eu qu’une seule : un moratoire sur les interpellations policières qu’il a refusé de suivre.
MAUVAISE FOI
« Il y en a huit. Je ne les ai pas inventées. Les huit sont dans le rapport », répond le chef du SPVM.
Le chercheur Massimiliano Mulone, qui a participé à la recherche et cosigné le rapport de 285 pages publié l’été passé, corrige le tir.
« C’est simple. Il n’y a eu qu’une seule recommandation. Prétendre le contraire est de la mauvaise foi », affirme-t-il.
La nouvelle politique remplacera celle de 2020. Qualifiée d’échec par les chercheurs indépendants, leur étude démontrait que le profilage racial avait augmenté à Montréal.