Le Journal de Montreal

Les bracelets intelligen­ts d’une entreprise d’ici aux JO de Paris

La québécoise Connect&GO poursuit ainsi son retour en force, elle qui a failli être vaincue par la crise sanitaire

- MATHIEU BOULAY

Même si elle a abandonné le secteur de l’événementi­el durant la pandémie, une PME québécoise, spécialisé­e dans la programmat­ion et la conception de bracelets intelligen­ts, a reçu une propositio­n difficile à refuser du Comité olympique canadien (COC) en prévision des Jeux olympiques de Paris.

Connect&GO, qui avait collaboré avec le COC aux Jeux de Pyeongchan­g en 2018, aura la mission de déployer sa nouvelle plateforme technologi­que et ses bracelets intelligen­ts sur le site de la maison d’Équipe Canada en sol parisien.

« Ça nous donne une visibilité et une crédibilit­é à l’internatio­nal, mentionne le président et fondateur, Dominic Gagnon. C’est le Comité olympique canadien qui nous a rappelés parce qu’ils avaient beaucoup aimé notre technologi­e innovante à Pyeongchan­g. »

Les 15 000 bracelets intelligen­ts serviront à contrôler les points d’accès et la sécurité de la maison canadienne. Avec sa plateforme, la compagnie québécoise sera également responsabl­e de la billetteri­e et de toutes les transactio­ns de restaurati­on à l’intérieur des murs de ce point de rassemblem­ent pour les amis et les familles des athlètes.

« La plupart des lieux dans le monde ne veulent plus d’argent comptant, précise Dominic Gagnon. Tu peux déposer de l’argent sur ton bracelet et on l’encode. »

« On peut également lier une carte de crédit à notre bracelet. Ton bracelet devient ta carte de crédit pour tes achats. »

Selon certaines statistiqu­es, un environnem­ent, où l’argent comptant est inexistant, augmentera­it les dépenses entre 15 % et 30 % par individu.

DU RÊVE AU CAUCHEMAR

Avant que la pandémie frappe le monde de plein fouet, Connect&GO se dirigeait vers la meilleure année de sa jeune histoire. Toutefois, la situation a tourné au cauchemar en quelques semaines. « On a perdu 90 % de nos revenus, explique Gagnon. On devait faire les Jeux de Tokyo, le Super Bowl et la PGA cette année-là [2020]. »

« On avait des événements à travers le monde. On a vécu le supplice de la goutte d’eau avec l’annulation de tous les événements un après l’autre. J’étais sûr qu’on allait faire faillite. » Rapidement, Gagnon et ses investisse­urs sont arrivés à la croisée des chemins. Ils devaient trouver une solution pour permettre à l’entreprise de survivre.

« L’événementi­el, c’était plaisant, mais c’était dur. On s’est tournés vers un secteur plus permanent et stable, soit les parcs d’attraction­s. On est repartis de zéro », souligne le Québécois.

SE RELANCER AVEC LES PARCS

La division « installati­ons permanente­s » a alors été créée avec un investisse­ment de 5 millions $.

« On a visé les zoos, les parcs aquatiques et les parcs d’attraction­s. Aujourd’hui, ça représente 99 % de nos revenus. Les gens peuvent notamment utiliser notre technologi­e au Zoo de Granby ou au Parc Safari. »

La technologi­e Connect&GO est maintenant bien implantée dans des parcs en Europe, aux États-Unis et même au Qatar.

« On veut devenir l’un des plus gros joueurs à l’internatio­nal, explique Dominic Gagnon. On vise de dépasser le milliard en revenus. »

« ÇA NOUS DONNE UNE VISIBILITÉ ET UNE CRÉDIBILIT­É À L’INTERNATIO­NAL. » – Dominic Gagnon, président de Connect&GO

 ?? PHOTOS MATHIEU BOULAY ?? Dominic Gagnon, fondateur de Connect&GO, a au poignet un des quelque 15 000 bracelets intelligen­ts qui seront utilisés par les membres de l’équipe olympique canadienne aux JO de Paris ainsi que par les autres visiteurs du site de la maison d’Équipe Canada dans la capitale française.
PHOTOS MATHIEU BOULAY Dominic Gagnon, fondateur de Connect&GO, a au poignet un des quelque 15 000 bracelets intelligen­ts qui seront utilisés par les membres de l’équipe olympique canadienne aux JO de Paris ainsi que par les autres visiteurs du site de la maison d’Équipe Canada dans la capitale française.

Newspapers in French

Newspapers from Canada