Le Fonds FTQ déçu de la vente d’Héroux-Devtek à des intérêts étrangers
Le Fonds de solidarité FTQ, deuxième plus important actionnaire d’Héroux-Devtek, est déçu que l’entreprise aéronautique n’ait pas été vendue à des Québécois.
« Nous aurions préféré un scénario avec des partenaires d’ici », affirme Dany Pelletier, premier vice-président au Fonds de solidarité FTQ, dans une déclaration envoyée au
Journal, hier. Le Fonds FTQ détient une participation d’environ 11 % dans Héroux-Devtek, derrière la Caisse de dépôt, qui possède environ 14 % des actions de l’entreprise.
Le fonds de travailleurs soutient qu’il fait tout en son pouvoir pour convaincre les entreprises dans lesquelles il investit de trouver des acheteurs québécois lorsqu’elles décident de passer le flambeau.
« REPRISE LOCALE »
« La vision du Fonds mise sur la création d’un contexte entourant nos entrepreneurs afin de créer des conditions favorables pour une reprise locale », précise M. Pelletier.
Ceci dit, le dirigeant du Fonds FTQ soutient « qu’il est impossible d’empêcher un entrepreneur de vendre son entreprise au moment de son choix ».
Ce n’est que dans quelques semaines que le Fonds décidera de voter en faveur – ou non – de la transaction, mais tout indique qu’il donnera son appui, comme c’est généralement le cas dans de telles situations.
« Héroux-Devtek a besoin d’une quantité importante de capitaux pour réaliser son plan et la direction de l’entreprise souhaite effectuer cette transaction », souligne Dany Pelletier.
Selon le président du CA d’Héroux, Gilles Labbé, les « moyens financiers » importants de l’acquéreur Platinum Equity permettront à celle-ci de se développer plus rapidement.
Le ministre fédéral François-Philippe Champagne s’est dit lui aussi déçu de la transaction, hier. Il a appelé à une réflexion conjointe entre Québec et Ottawa sur les moyens d’éviter que d’autres fleurons québécois soient vendus à des intérêts étrangers.