Le Journal de Montreal

L’entourage de Biden ment depuis combien de temps ?

- Joseph.facal@ quebecorme­dia.com

Joe Biden est foutu.

Soit il se retire très bientôt, soit il se fera planter par Trump cet automne, entraînant peut-être avec lui les candidats de son parti au Sénat et à la Chambre.

Le scénario d’une victoire de Biden est devenu très improbable pour le dire poliment.

On devrait frémir à la pensée de voir les trois branches du pouvoir politique américain aux mains d’un parti républicai­n livré à Trump.

DÉNI

Chaque jour qui passe, des démocrates de renom appellent Biden à se désister. Une fois la parole libérée, on ne la remet pas dans le tube.

Trump ménage Biden, car il le veut comme adversaire.

Les derniers sondages dans les États cruciaux pour Biden – Wisconsin, Michigan, Pennsylvan­ie, Arizona, Georgie, Nevada et Caroline du Nord – sont très mauvais.

Jamais un président sortant avec un taux d’approbatio­n aussi bas à moins de quatre mois d’une élection n’a été réélu.

Je comprends parfaiteme­nt que Biden soit dans le déni et qu’il s’accroche.

Quel être humain aime être poussé vers la sortie ?

Voyez les réactions de nombre de gens très âgés quand on leur retire leur permis de conduire.

Le président a, de surcroît, un ego et une obstinatio­n démesurés, comme toute personne qui passe sa vie à lutter pour accéder à cette fonction.

Le fond du problème n’est pas que Biden ait 81 ans. Il y a des gens de cet âge qui ont superbemen­t conservé leurs facultés physiques et mentales.

Pas Biden qui, jeudi, confondait Zelenski et Poutine !

Ce qui nous amène au noeud de l’affaire selon moi.

On peut comprendre, disais-je, la réaction humaine du président.

Mais si le président a un entourage, c’est justement pour être bien conseillé, ce qui doit inclure le fait de lui dire, si les circonstan­ces l’exigent, ce qu’il ne veut pas entendre.

Son entourage ne peut pas ne pas avoir vu l’accélérati­on de son déclin ces derniers temps.

En fait, il l’a tellement vue qu’on aménage son agenda et ses sorties pour dissimuler son état.

Depuis ce catastroph­ique débat, pourtant exigé par Biden lui-même, cet entourage a multiplié les excuses fausses ou tirées par les cheveux : voyage épuisant, mauvaise préparatio­n, rhume, etc.

Rien de ce qu’on a vu depuis cette fatidique soirée n’a rassuré.

Quand il ne s’en sort pas trop mal, c’est parce qu’il lit son discours à l’aide d’un télésouffl­eur.

En maquillant la réalité, en niant l’évidence, en fabriquant des excuses qui ne tiennent pas, son entourage veut entretenir une fiction.

Bref, il ment.

RESPONSABI­LITÉ

Au premier rang figure la femme du président, qui voit, dit-on, de la déloyauté dans le moindre doute émis, et qui est... docteure en éducation.

Il n’y a évidemment pas d’équivalenc­e morale entre un voyou comme Trump et un honnête homme qui a fait son temps comme Biden.

Mais cela ne change rien à l’immense responsabi­lité de l’entourage de Biden dans la catastroph­e qui s’annonce s’il s’accroche.

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