DU JAMAIS-VU EN 79 ANS
Oilers et Panthers s’affronteront lors d’un match ultime
EDMONTON | C’était le solstice d’été. La journée la plus longue de l’année. Et parce qu’à Edmonton, on est presque au Pôle Nord, le soleil s’est couché à 22 h 07. Galarneau brillait donc encore de tous ses feux quand les partisans des Oilers ont envahi les rues de la capitale albertaine pour savourer cette autre victoire de leurs favoris.
Un gain de 5 à 1 permettant aux Oilers de réaliser un exploit qui ne s’était pas vu depuis 1945 : forcer la tenue d’un septième match après avoir perdu les trois premières rencontres de la finale.
Lundi soir, ils tenteront d’imiter les Maple Leafs de 1942 et gagner la coupe Stanley après avoir accusé un déficit de 0-3 dans la ronde ultime.
Pour les hommes de Paul Maurice, c’est la soirée qui a paru longue.
Les pauvres Panthers semblent totalement à court de solutions depuis que les Oilers ont apporté quelques modifications à leur plan de matchs.
Agressifs sur le porteur de la rondelle, les Oilers ont trouvé une façon d’empêcher l’adversaire de s’approcher de Stuart Skinner.
Un style tellement étouffant pour la formation floridienne que le premier tir d’un attaquant des Panthers est survenu à mi-chemin de la deuxième période. Jusque-là, les six tirs des visiteurs avaient été décochés depuis la ligne bleue.
PAS DE SOLUTION
Les Panthers n’ont pas, non plus, réussi à résoudre le mystère de la longue sortie de zone. Celle qui permet à un défenseur des Oilers de rejoindre un attaquant qui se trouve déjà en territoire neutre. Le but d’Adam Henrique, le deuxième des locaux, fut le résultat de ce jeu.
Ça fait trois matchs que ça dure. Maurice et ses adjoints auraient déjà dû trouver une solution à cette façon de jouer.
Cette incapacité à résoudre ces énigmes a rendu les Floridiens nerveux. Rien pour aider, les Oilers ont ouvert la marque dans un troisième match de suite.
Les quelque 18 000 spectateurs massés à l’intérieur du déjà bruyant Rogers Place n’en demandaient pas tant.
Sergei Bobrovsky fut pris à partie par la foule, qui n’a pas cessé de scander son prénom.
UNE CONTESTATION PROFITABLE
Preuve que rien ne fonctionnait pour les Panthers, ils se sont vu refuser un but dans les premiers instants de la deuxième période, 10 secondes après qu’Henrique a porté la marque 2 à 0.
Félicitation au responsable vidéo des Oilers qui avait noté le hors-jeu de Sam Reinhart. Une question de millimètres.
Maurice, d’habitude affable et calme, en a perdu « sa composure », comme aurait dit Martin St-Louis. Quand le capitaine du bateau commence un peu à perdre le Nord, c’est que la tempête est forte.
Après avoir récolté huit points au cours des deux matchs précédents, Connor McDavid s’est fait plutôt discret.
Leon Draisaitl, qui avait mentionné, en matinée, ne pas être satisfait de sa tenue depuis le début de la finale, a préparé le premier but des siens.
SKINNER DEVENU INVINCIBLE
Zach Hyman a également participé à la fête en déjouant Bobrovsky en échappée en toute fin de deuxième période. Un engagement au cours duquel les Oilers n’ont décoché que quatre tirs. Quatre tirs, deux buts…
Pendant ce temps, Stuart Skinner a porté à 7-0 sa fiche dans les rencontres cinq à sept d’une série depuis le début du printemps.
L’Albertain n’a pas nécessairement été sollicité plus qu’il le faut, mais il a dû se signaler à quelques occasions comme sur un tir à bout portant d’Aleksander Barkov, entre autres.
Le capitaine des Panthers a obtenu sa revanche en troisième période en marquant son huitième des séries.
Une bien mince revanche considérant l’issue de la rencontre.