Le Journal de Montreal

Aujourd’hui, les Alouettes, demain, les Nordiques ?

« Notre intérêt est toujours là et pour une raison simple : les conditions sont toujours au rendez-vous », confie Pierre Karl Péladeau au sujet d’un club de la LNH

- BENOÎT RIOUX

Si l’homme d’affaires Pierre Karl Péladeau s’est d’abord présenté au stade Percival-Molson pour encourager ses Alouettes, jeudi soir lors du match d’ouverture locale, il a inévitable­ment été questionné sur un possible retour des Nordiques de Québec.

La récente décision de la Ligue nationale de hockey de déménager les Coyotes de l’Arizona en Utah en a fait sourciller plusieurs.

« Je ne connais pas les tenants et les aboutissan­ts, a indiqué M. Péladeau, à propos de ce dossier. Y avait-il cette notion de garder une équipe dans l’Ouest ? Probableme­nt. Va-t-il y avoir une expansion ? Pour l’instant, seul le commissair­e le sait. »

« Notre intérêt est toujours là et pour une raison simple : les conditions sont toujours au rendez-vous », a par ailleurs avancé le président et chef de direction de Québecor.

Est-ce que le succès des Alouettes, dont il est le propriétai­re, l’incite encore plus à poursuivre ses démarches dans le but de ramener les Nordiques ?

« Chaque chose en son temps », a répondu M. Péladeau.

« J’ai eu l’occasion de dire à quelques reprises que nous sommes en relation avec des représenta­nts de la ligue, a-t-il ajouté. Nous sommes les titulaires des droits [de télévision] nationaux de la LNH et ces droits-là vont venir à échéance dans deux ans. Dans une perspectiv­e de renouvelle­ment à TVA Sports, on croit qu’on a fait un très bon travail et que la formule qu’on va proposer sera à nouveau gagnante. Pour le reste, on verra en fonction des souhaits de la direction de la ligue. »

PAS LÀ POUR FAIRE DE L’ARGENT

À propos de son aventure chez les Alouettes, l’homme d’affaires, qui a fait cette acquisitio­n à titre personnel, a convenu que le projet n’était pas rentable financière­ment.

« Comme je l’ai dit dès le départ, je ne me suis pas impliqué pour l’argent. Il n’y a pas d’argent à faire dans le football [de la LCF], présenteme­nt, a-t-il noté. Est-ce que ça pourrait changer dans le futur ? On va voir. Évidemment, on va travailler en ce sens, mais ce n’est certaineme­nt pas mon objectif premier en étant ici. »

« L’améliorati­on de la situation financière serait intéressan­te pour l’équipe, mais aussi pour la ligue entière », a par ailleurs estimé M. Péladeau.

AMÉLIORATI­ON SIGNIFICAT­IVE

Pour l’instant, les Alouettes ont fait salle comble pour le premier match de la saison à domicile, attirant ainsi 23 025 partisans. Avec la conquête de la Coupe Grey en 2023, la vente des billets irait d’ailleurs très bien pour la suite de la campagne.

« Ça s’est amélioré de façon significat­ive », a indiqué et répété l’homme d’affaires, avec le sourire, sans donner plus de détails.

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PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD Le propriétai­re des Alouettes, Pierre Karl Péladeau, a dû répondre à plusieurs questions des membres des médias avant le match inaugural de la formation montréalai­se, jeudi soir.

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