Des détenus débordent d’imagination pour les armes artisanales
La montée de la violence dans les prisons inquiète les organisations syndicales et les agents correctionnels, surtout que des détenus font preuve d’une grande imagination pour obtenir ou fabriquer des armes artisanales.
Les armes artisanales deviennent un fléau de plus en plus important, soutiennent les organisations syndicales des agents correctionnels du provincial et du fédéral.
« PICS » ET COUTEAUX
À peu près tout ce qui tombe dans les mains d’un détenu cherchant à s’armer peut se transformer en « pic » ou en couteau, confient Mathieu Lavoie, président national du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec– CSN, et Frederick Lebeau, vice-président national du Syndicat des agents correctionnels du Canada.
« On trouve des couteaux, des couteaux en céramique ou bien des couteaux de chasse qui sont livrés par drone », précise M. Lavoie.
Certains vont même jusqu’à briser de l’équipement pour en fabriquer, comme le composite que l’on retrouve sur les bureaux ou les fenêtres.
Une arme fabriquée à partir d’un « épluche-patates » a même déjà été saisie.
Le Journal a pu consulter des images de scènes plus que troublantes prises dans des cellules à la suite d’attaques où une arme artisanale a été utilisée.
Les détenus peuvent assurément être suffisamment armés pour tuer.
Le cas récent du meurtre du tueur en série Robert Pickton présumément par un autre détenu est un exemple concret.
Les pénitenciers et les centres de détention sont-ils sécuritaires ? La question se pose, selon les agents correctionnels.
« C’est un sujet très préoccupant. Personne ne va travailler dans le but de se faire attaquer ou d’avoir un accident de travail, se désole M. Lebeau. Y a-t-il un capitaine dans l’avion ? C’est ce que les gens se demandent au quotidien. »