LES ENJEUX DU COMMERCE FLUVIAL, UNE IMPORTANCE CAPITALE POUR L’ÉCONOMIE
Le commerce fluvial au Québec a une importance considérable en raison de la présence de voies navigables majeures, telles que le fleuve Saint-Laurent et le réseau des Grands Lacs.
Ces voies navigables permettent le transport de marchandises essentielles, telles que des produits agricoles, des minerais, des produits manufacturés et des matières premières.
Avec près de 1 200 km d’eaux navigables entre les Grands Lacs jusqu’à l’embouchure de l’océan Atlantique, on ne compte pas moins de 8 000 navires commerciaux qui empruntent cette voie maritime chaque année, cumulant 100 millions de tonnes de marchandises transportées. Une telle activité génère plus de 16 milliards de dollars dans l’économie canadienne, selon les données de la Chambre de commerce maritime. Bien connu pour son emplacement stratégique qui en fait un pôle important pour les échanges commerciaux avec les États-Unis, l’Europe et le reste du globe, le fleuve Saint-Laurent l’est également pour ses caractéristiques physiques et la dynamique de ses eaux qui en font une des voies maritimes les plus complexes à naviguer au monde.
UN FLEUVE COMPLEXE À NAVIGUER
Complexe, parce qu’une loi oblige les navires d’un certain tonnage à céder leur navigation entre Les Escoumins, sur la Côte-Nord, et Montréal, sur la voie maritime de même que sur les Grands Lacs, à des pilotes en raison des zones à risque. Brevetés, ces derniers possèdent une connaissance approfondie des hauts fonds, du brouillard, de la présence de glaces en hiver, des fortes marées, des courants multidirectionnels, des écluses, ainsi que la gestion des rencontres et des dépassements des navires.
DES INFRASTRUCTURES À MODERNISER
L’avenir du commerce fluvial au Québec dépendra de plusieurs facteurs, notamment de l’investissement dans l’infrastructure des voies navigables, de la concurrence avec d’autres modes de transport comme le rail et la route, ainsi que des défis environnementaux et économiques.
Les autorités misent donc sur le numérique et, plus récemment, sur l’intelligence artificielle pour faire du Saint-Laurent un corridor maritime intelligent. C’est d’ailleurs la vision maritime du Québec de mettre l’intelligence artificielle et les processus d’automatisation à l’avant-plan afin d’augmenter la fluidité et l’efficacité des activités de transport maritime commerciales et stimuler le développement économique durable sur le Saint-Laurent.
On compte sur un système d’amarrage mains libres automatisé dans toutes les écluses, sur un logiciel de calcul des heures de passage optimales en fonction des marées et sur un logiciel d’optimisation des itinéraires en tenant compte des conditions météo, des courants et des restrictions de navigation.
UN COMMERCE FLUVIAL SENSIBLE AUX ÉVÉNEMENTS INTERNATIONAUX
La pandémie de coronavirus, la guerre que mène la Russie en Ukraine et l’inflation mettent sous pression la chaîne d’approvisionnement du pays à travers le transport maritime. Ainsi, la plupart des articles que nous utilisons chaque jour empruntent la voie des mers. Comme nous l’avons vécu sous confinement, les moindres perturbations ont limité la livraison de nombreux produits de consommation et d’alimentation.
DES GAZ À EFFET DE SERRE À RÉDUIRE
Une majorité de Canadiens estiment qu’il est important de réduire les gaz à effet de serre (CO2) dans l’industrie maritime, même si cela signifie payer plus cher pour leurs marchandises provenant d’outre-mer, selon clearseas.org.