L’école doit donner l’exemple sur les écrans
Si les parents ont assurément une responsabilité dans le temps d’utilisation des écrans, téléphones cellulaires et réseaux sociaux de leurs enfants, notre système d’enseignement se doit aussi de donner un meilleur exemple.
Je trouve toujours très triste de voir des enfants au restaurant avec leurs parents, le nez rivé sur des écrans au lieu de profiter de cette sortie en famille pour bavarder ensemble. Ce n’est qu’un exemple.
Les parents doivent réaliser à quel point le temps passé sur les écrans par leurs enfants est nuisible. Ils ont le devoir de prendre connaissance des nombreux rapports et études scientifiques qui circulent à cet effet. Ça va de soi.
PLUSIEURS ÉPAULES
Mais de faire reposer sur les seules épaules des parents la gestion du temps d’écran sans s’assurer, comme gouvernement et comme société, que cette gestion est adéquate et encadrée dans les écoles serait une aberration.
Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, appelait cette semaine le gouvernement à tenir une consultation pour se pencher sur le temps d’écran chez les enfants et pour évaluer la possibilité d’instaurer un âge minimal pour l’accès aux réseaux sociaux.
François Legault a ridiculisé le chef péquiste. On se demande à quel moment le premier ministre va finir par réaliser que le Québec est en retard et qu’il faut agir plus et mieux.
À LA TRAÎNE
En Ontario, les règles entourant l’utilisation du cellulaire à l’école seront, à compter du 1er septembre, plus sévères qu’au Québec, où on l’interdit en classe, mais pas en tout temps à l’école à la maternelle et au primaire. Les réseaux sociaux seront aussi bannis des écoles ontariennes.
En France, le cellulaire est interdit dans les établissements scolaires depuis 2018. Le ministre Bernard Drainville s’y montre désormais ouvert aussi, et c’est tant mieux.
Il faut être plus audacieux, mais aussi s’assurer de mener une réflexion plus large sur le temps d’écran et l’usage du numérique dans les écoles et dans notre société. Les impacts documentés démontrent l’urgence d’agir.