D’autres provinces proposent d’aider
Le Québec recevra moins de demandeurs d’asile
Des provinces se sont montrées ouvertes à accueillir une partie des demandeurs d’asile installés au Québec, une posture qui réjouit la ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, qui plaide pour une meilleure répartition depuis longtemps.
Ce sont « des avancées importantes, parce qu’il y a à peine deux mois, je dirais que l’ouverture ne laissait pas transparaître ce type d’avancée aujourd’hui, alors je suis très contente », a affirmé la ministre hier après-midi.
Quelles sont ces provinces ? La ministre Fréchette n’a pas voulu s’étendre, mais son homologue fédéral Marc Miller a indiqué que certaines provinces de l’Atlantique se sont portées volontaires.
La ministre a par ailleurs célébré la « reconnaissance du poids démesuré » reposant sur les épaules du Québec dans l’accueil de demandeurs d’asile au terme du sommet canadien sur l’immigration qui s’est tenu à Montréal hier.
« Ce n’est un secret pour personne que le Québec, comme l’Ontario, a accueilli un nombre disproportionné de demandeurs d’asile, et cela a eu un impact sur les services de santé, [...] sur le logement, le système d’éducation », a reconnu le ministre Marc Miller dans un point de presse séparé.
UN GROUPE DE TRAVAIL
Le Québec a reçu plus de 230 000 demandeurs d’asile depuis 2017, soit 50,7 % du total arrivé au Canada, alors que la province ne représente qu’un peu plus de 22 % de la population du pays.
Mme Fréchette et ses homologues provinciaux, de même que le ministre fédéral Marc Miller, ont convenu de créer un « groupe de travail » qui sera en mesure de « mieux gérer le flot à l’intérieur du Canada ».
Ottawa ne s’entend toutefois pas entièrement sur les chiffres avancés par Québec, a rappelé le ministre Miller.
Néanmoins, ce groupe de travail sera « excessivement important pour la suite des choses, a-t-il dit. Je félicite la ministre Fréchette pour cette initiative qu’on a appuyée à l’unanimité ».
Malgré un sommet « à la satisfaction du gouvernement du Québec », les contours de ce groupe de travail restent encore à définir.
L’on ne sait toujours pas, par exemple, quand le travail de ce groupe donnera ses premiers fruits.
En matière de relocalisation de migrants, Christine Fréchette a évoqué l’exemple d’ententes de ce type survenues en Europe, dont le nouveau pacte sur l’immigration et l’asile adopté tout récemment.
« C’est un pacte intéressant dont on pourra s’inspirer. »
L’Allemagne et la Suisse ont également des mécanismes de répartition de demandeurs d’asile qui pourraient inspirer un éventuel « pacte » canadien.