BOSTON ENLÈVE LA PREMIÈRE
Susanna Tapani marque en prolongation pour procurer une victoire de 2 à 1 aux visiteuses à la Place Bell
À force de jouer avec le feu, Montréal s’est brûlée. Le manque d’opportunisme a fini par couler la formation de hockey féminin, hier soir, quand Boston s’est sauvée avec une victoire de 2 à 1 en prolongation.
Lors d’une mêlée autour d’Ann-Renée Desbiens, la Finlandaise Susanna Tapani a réussi à pousser la rondelle dans le filet, jetant une douche froide sur les 9135 spectateurs à la Place Bell de Laval et permettant à Boston d’enlever la première manche de cette demi-finale de la LPHF.
« On était toutes déçues. Perdre en prolongation après avoir été en avance longtemps, ce n’est pas quelque chose que tu veux. C’était silencieux, a dit Poulin, décrivant l’atmosphère qui régnait dans le vestiaire. Toutes les filles ont pris un moment pour se dire que c’est une série, que c’est plus qu’un match et c’est à nous de se relever samedi. »
JEU ROBUSTE
Ça fait mal, jouer contre Boston, peu importe si ce sont les Bruins ou l’équipe féminine. Toutes les joueuses de Kori Cheverie ont goûté à la médecine de leurs adversaires. Parlez-en à Gabrielle David, Catherine Dubois, Amanda Boulier, Mikyla Grant-Mentis, Poulin et compagnie.
Le jeu robuste préconisé par Boston a ralenti les élans des favorites de la foule, mais ne les a pas freinés. C’est plutôt les chances ratées qui ont nui, comme l’échappée de Laura Stacey en surtemps.
« Stacey aurait pu marquer quatre buts ! » a admis Cheverie.
LE MUR FRANKEL
Les visiteuses peuvent dire un gros merci à la gardienne Aerin Frankel, auteure de 53 arrêts.
« Montréal a fait un bon travail en décochant plusieurs tirs, mais je suis restée concentrée, a-t-elle souligné. J’ai eu quelques bonds chanceux. À un moment, on m’a même dit que la rondelle était dans mes culottes ! »
Elle a multiplié les prouesses pour garder les siennes dans le match. Mais quand le premier tir de ton équipe survient à mi-chemin de la période initiale, rien n’est facile.
Stacey s’est reprise lors d’un avantage numérique (la punition aurait dû être décernée à Frankel pour avoir fait trébucher Poulin), dès les premiers instants de l’engagement médian.
La grande numéro 7 croyait bien avoir marqué sur un lancer frappé sur réception à la suite d’une belle passe de Maureen Murphy, mais la rondelle a roulé sur l’épaule de la gardienne pour tomber sur la ligne des buts. Une chance que Kristin O’Neill passait par là pour donner la petite poussée finale.
Moins occupée avec 24 arrêts, Desbiens a cédé devant un lancer dévié par Lexie Adzija en début de troisième. Elle a aussi été surprise quand la rondelle a frappé le casque d’un juge de lignes et qu’elle a dû plonger pour la récupérer.
Il n’y a pas que Desbiens qui a connu une soirée tranquille. Le quatrième trio, formé de Leah Lum, Jillian Dempsey et Alexandra Poznikoff, n’a pas touché la glace.
LA RÉSERVISTE DE LUXE
Montréal a pu compter sur la réserviste Mélodie Daoust. Utilisée au sein du deuxième trio, elle a fait sentir sa présence dans chaque facette du jeu.
La championne olympique sera donc disponible pour cette série de premier tour, mais, si l’équipe atteint la finale, elle ne pourra y participer.
Cette décision a certainement été motivée par l’absence de Sarah Bujold, toujours blessée, et de Sarah Lefort, suspendue pour un match à cause de son contact avec Jamie Lee Rattray samedi dernier. L’attaquante de Boston était absente hier.