Acheter une propriété dès le tout début de l’âge adulte, est-ce une bonne idée ?
Certains jeunes veulent devenir propriétaires le plus tôt possible dans leur vie. Est-ce une bonne idée ?
Prenez le cas d’Amir.
Ce dernier termine ces jours-ci ses études universitaires et loue un condo au centre-ville avec sa blonde, Julie, qui terminera ses études dans deux ans.
Ils sont ensemble depuis six mois. Ils envisagent d’acheter leur propre appartement, dès que possible. Les deux ont un emploi à temps partiel.
En finances personnelles, la jeunesse demeure un avantage indéniable en toutes circonstances. À 25 ans, le temps joue en votre faveur.
Cela dit, notre couple doit-il acheter dès que possible ou attendre ?
Nos tourtereaux doivent tenir compte de deux facteurs : la solidité de leur union et le coût de financement de leur futur nid d’amour.
ATTENDRE
La prudence élémentaire, c’est d’attendre encore quelques années, question de voir si leur couple va durer. Et, surtout, d’établir quels sont les moyens financiers respectifs d’Amir et de Julie pour assumer leur part d’hypothèque.
D’autant plus qu’il serait étonnant qu’une institution financière leur accorde un prêt (à moins qu’ils étudient en médecine). Un prêteur considérera leur candidature seulement s’ils ont occupé un poste à temps plein pendant au moins deux années.
Certains estiment, à juste titre, que l’accès à la propriété est plus difficile pour les jeunes générations que pour leurs parents.
MAIS PAS IRRÉALISTE
Mais, pour les personnes déterminées à devenir propriétaires, la hausse continue des prix ne devrait pas tempérer leurs ardeurs.
Ainsi, le prix médian était de
395 000 $ dans la région de Montréal et de 365 000 $ dans la région de Québec.
Concrètement, j’estime qu’Amir et Julie devraient prendre leur temps pour amasser une plus grosse mise de fonds.
S’ils se contentaient de seulement verser 5 %, ils devront avancer
19 750 $ à Montréal et 12 995 $ à Québec. Pour une telle mise de fonds, notre couple devra épargner 253,21 $ par paie pendant 3 ans à Montréal et 166,60 $ à Québec.
Si Amir et Julie prennent deux ans de plus pour épargner une mise de fonds de 20 %, ils devront accumuler 73 000 $ à Montréal (561,54 $ par paie) ou 51 980 $ à Québec (399,85 $ par paie).
Avec un peu de détermination et de discipline, ce n’est pas irréaliste.