Québec solidaire peine à retrouver sa voix et sa voie...
Pour les députés de Québec solidaire, le dernier sondage Léger/Le Journal est lourd. À 14 % d’appuis, QS a perdu quatre points en un mois seulement.
En fait, depuis les élections de 2022, alors qu’il récoltait 15 % des voix, QS fait surtout du sur-place. En région, 12 % à peine des électeurs l’appuient. Même chez les 18-34 ans, le Parti Québécois le talonne maintenant de près.
Malgré l’efficacité de Gabriel NadeauDubois comme chef et la capacité de ses troupes à défendre des dossiers complexes comme celui de la crise du logement, quelque chose cloche chez QS.
LE PQ LUI FAIT DE L’OMBRE
De toute évidence, la montée du PQ et la popularité de son chef Paul StPierre Plamondon lui font de l’ombre.
L’absence prolongée de Manon Massé, en convalescence, prive aussi les solidaires d’une voix forte et respectée, toutes allégeances confondues.
L’absence de l’ex-députée de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, également pour raisons de santé, le prive de sa nouvelle co-porte-parole, élue justement pour aider le parti à mieux percer en région.
Plus largement, Québec solidaire traîne encore les stigmates de sa mauvaise campagne électorale. Les attaques de la CAQ contre ses « taxes orange » lui ont fait mal.
L’image d’un parti de gauche, mais néanmoins déconnecté de la classe moyenne, même si elle est fausse, s’est installée depuis.
INDÉPENDANTISTE AVEC UNE BASE SURTOUT FÉDÉRALISTE
Sur la question nationale, les tentatives de QS de se positionner comme une formation « indépendantiste », déplaisent aussi sûrement à une partie des 56 % de ses électeurs qui, selon les sondages, se disent fédéralistes.
Bref, depuis le scrutin de 2022, l’alignement des planètes politiques pour QS est plutôt négatif. Tout Parlement a pourtant besoin d’une voix progressiste claire.
C’est d’ailleurs l’ADN de QS. S’il faisait le deuil réaliste de toute prise éventuelle du pouvoir, peut-être qu’il retrouverait plus vite sa voix et sa voie...