« Vous êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves?»
« Vous êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves, c’est assez ! » avait dit à la fin des années 1960 mon ami poète Claude Péloquin, ce personnage isolé qu’on a trop peu écouté.
Eh bien, la réponse est non ! Les Québécois ne sont pas écoeurés de mourir ! On a collectivement du talent pour ça !
Nos jeunes « suraméricanisés » à qui l’école n’apprend plus leur propre histoire se croient brillants de se parler en anglais aussitôt qu’ils sortent de leurs classes...
Le « Bonjour-Hi » progresse maintenant en dehors de l’île de Montréal... quand ce n’est pas le « Hi » tout court.
Le scénario de l’employé du Tim ou du McDo qui dit « Here we speak English » se banalise.
Et que fait François Legault devant ce spectacle ? Il déplore la situation ! Mais il garde les bras croisés.
GAULOIS CONQUIS
Devant le César de l’anglicisation, nous avions pourtant notre Vercingétorix : Camille Laurin, avec sa loi 101.
Celle-ci n’allait toutefois pas assez loin puisqu’il aurait fallu l’appliquer mur à mur aux cégeps aussi pour éviter que des hordes de jeunes francophones sans mémoire grossissent les rangs de ceux qui veulent américaniser le Québec.
Legault a toujours dit qu’il voulait appliquer un verrou à l’anglicisation de la métropole, mais il a refusé tous les moyens qu’on lui proposait.
Voilà le résultat de l’inertie d’un gouvernement qui n’est rien d’autre que « nationaleux ».
MEILLEURES ÉCOLES
Enfin, pour éviter de plafonner avec ses seuls appuis souverainistes, Paul St-Pierre Plamondon pourrait se donner comme défi de rallier les gens ordinaires en promettant un programme de restauration et d’amélioration du système scolaire.
Nous sommes tellement minoritaires sur ce continent que, si nous voulons arrêter de mourir, il faut se doter du meilleur système scolaire en Amérique du Nord.
Est-ce que ce ne serait pas là une politique enthousiasmante et intelligente ?
En tout cas, je vois très bien un Paul StPierre Plamondon défendre cet idéal.