Montée des tensions entre étudiants et policiers américains
AFP | La colère d’étudiants américains propalestiniens contre la guerre que mène Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a grossi hier aux ÉtatsUnis, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie.
En visite à l’Université Columbia, à Manhattan – d’où est partie cette dernière vague de manifestations étudiantes commencées en octobre –, le président républicain de la Chambre des représentants du Congrès, Mike Johnson, a menacé : « Si la situation n’est pas maîtrisée rapidement et si les menaces et intimidations ne cessent pas, il sera alors temps de faire appel à la Garde nationale » pour « rétablir l’ordre sur ces campus ».
M. Johnson a averti qu’il exigerait du président démocrate, Joe Biden, d’« agir » et il a jugé que les manifestations propalestiniennes « mettaient une cible sur le dos d’étudiants juifs aux États-Unis ».
« LIBERTÉ D’EXPRESSION »
Depuis le début du conflit à Gaza en octobre, les universités américaines sont secouées par des débats parfois violents sur la liberté d’expression et des accusations d’antisémitisme qui ont coûté leurs postes cet hiver aux présidentes de Harvard et de l’Université de Pennsylvanie.
« Profitez de votre liberté d’expression », a lancé, provocateur, M. Johnson, hué par des centaines d’étudiants de Columbia vent debout contre la guerre d’Israël contre le Hamas, qui a tué quelque 34 200 personnes, la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.
Hier, la Maison-Blanche a réaffirmé que le président Biden « soutenait la liberté d’expression, le débat et la non-discrimination » dans les universités.
Depuis le regain des tensions de la semaine dernière à Columbia, le mouvement s’est étendu à d’autres campus. Notamment dans les États de la Nouvelle-Angleterre, où des universités ont demandé à la police d’interpeller des manifestants qui dénoncent l’alliance des États-Unis avec Israël et critiquent les conditions actuelles des Palestiniens.