PSPP a mimé de s’ouvrir les veines au Salon bleu
Attaqué par le premier ministre qui lui demandait s’il allait devenir caquiste en cas d’échec référendaire, le chef péquiste a mimé de s’ouvrir les veines. Paul St-Pierre Plamondon s’en excuse.
« En chambre alors que je n’avais pas la parole, j’ai répondu spontanément à l’affirmation du PM comme quoi je deviendrais un jour caquiste, par une boutade en souriant, comme quoi je préférerais m’ouvrir les veines, dans le sens de “jamais de la vie”. Je retire mes propos et je m’en excuse, c’était une blague tirée d’une expression québécoise courante, mais elle n’était pas appropriée dans les circonstances », a déclaré sur X Paul St-Pierre Plamondon.
Le chef péquiste venait de demander au premier ministre François Legault s’il s’engageait à tenir un référendum sectoriel pour obtenir les pleins pouvoirs en matière d’immigration, si Ottawa refuse les demandes répétées du gouvernement caquiste.
François Legault a répondu par l’offensive en attaquant le chef du PQ.
« C’est une question un peu infantilisante parce que moi, je pourrais lui dire : si jamais il perd un troisième référendum sur la souveraineté, va-t-il devenir caquiste ? »
SONDAGE FAVORABLE
C’est à ce moment que M. St-Pierre Plamondon a mimé de s’ouvrir les veines, ce qui a fait sursauter le premier ministre.
« Vous avez vu les signes du chef du PQ qui veut s’ouvrir les veines, donc se suicider. Écoutez, c’est son problème, mais ce que je lui dirais, c’est qu’il lise le sondage de son ami Jean-Marc Léger ce matin. 65 % des Québécois appuient le gouvernement de la CAQ », a affirmé François Legault.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a qualifié le geste de M. St-Pierre Plamondon « d’insensible ».
« Les problèmes de santé mentale, c’est très sérieux. Moi, je prends ça très au sérieux. C’était quand même quelque chose d’insensé », a-t-il dit.
PRESSION SUR OTTAWA
Hier, Le Journal publiait les résultats d’un sondage Léger démontrant que les deux tiers des Québécois voteraient Oui si François Legault déclenchait un référendum sur le rapatriement des pouvoirs en immigration.
Selon la ministre de l’Immigration, Christine Féchette, les « Québécois constatent qu’il y a un très grand nombre de résidents non permanents et d’immigrants temporaires qui sont au Québec et ça crée une pression vraiment excessive sur les services publics ».
Selon elle, ce sondage met « une pression de résultat » sur le gouvernement fédéral, alors que le Québec souhaite obtenir plus de pouvoir en matière d’immigration d’ici la fin du mois de juin.