Un sublime album de Taylor Swift
Le tant attendu 11e opus – qui est double – est composé de 31 intenses nouvelles chansons d’amour déchu
Taylor Swift a écrit tellement de poésie torturée au cours des deux dernières années qu’elle a décidé de tout partager avec ses fidèles. Son très attendu 11e album, The Tortured Poets Department ,est donc un album double composé de 31 intenses nouvelles chansons d’amour déchu.
« Voici le deuxième volet de TTPD : The Anthology. 15 chansons supplémentaires. Et maintenant, l’histoire n’est plus la mienne... elle est entièrement à vous », a écrit la chanteuse en dévoilant la surprise cette nuit, sur Instagram.
S’il restait quelques récalcitrants refusant de se laisser entraîner par le tsunami Taylor Swift, il y a fort à parier que The Tortured Poets Department saura les persuader de son immense talent.
Son talent de raconteuse tout d’abord, elle qui chante comme si elle était en train de se confier à sa meilleure amie : tantôt envahie d’une tristesse lui laissant à peine l’envie d’exister, tantôt bouillante de rage d’avoir tout donné au mauvais garçon, le coeur rempli tour à tour de regrets, de force, de découragement et d’espoir de passer à travers ces épisodes de coeurs brisés.
Il n’y a qu’à prendre le temps de lire les paroles de ses nouvelles offrandes pour comprendre pourquoi Taylor Swift, la grande sensible, a su se hisser en tête des artistes les plus aimés de la planète.
Taylor est comme nous au fond : elle a souffert, a eu le coeur brisé, en veut à ceux qui lui ont fait du mal, se promet de ne plus tomber amoureuse, tout en espérant trouver un jour l’homme de sa vie. Elle s’indigne, se console, s’isole, prétend bien aller devant le monde, rage et se permet d’être dramatique à travers cette trentaine de chansons qui ne pourraient être plus « Taylor Swift-esques ».
Des mots débutant par la lettre F (sur plusieurs chansons), de l’autobiographie pure et dure, des paroles comme de la véritable poésie, un son souvent plus mature ; on entre dans son Département des poètes torturés comme on plongerait dans un roman épique source de grands sentiments.
Est-ce parce qu’on les sait amies qu’on peut y distinguer quelques influences à la Lana Del Rey ? C’est le cas notamment sur la pièce So Long, London, dont les paroles d’une tristesse infinie semblent être dirigées vers son ancien amoureux (pendant six ans), le Britannique Joe Alwyn.
PLUSIEURS DUOS
On salue le choix des deux artistes avec lesquels Taylor Swift a choisi de livrer des duos sur ce puissant nouvel album : le chanteur américain Post Malone sur la pièce Fortnight et la flamboyante artiste britannique Florence + the Machine avec qui elle souhaite aller oublier sa peine sous le soleil de la Floride dans Florida !!!
« Qui te prendra dans ses bras comme moi ? Personne (no-f*cking body) », demande-t-elle dans The Tortured Poets
Department.
« Je suis la reine des châteaux de sable qu’il détruit », confie-t-elle dans My Boy
Only Breaks his Favorite Toys.
« F*ck it si je ne peux pas l’avoir, F*ck You si je ne peux pas nous avoir », scandet-elle sur la chanson Down Bad.
Une vraie de vraie chanson de rupture dont on peut déjà entendre le murmure des spectateurs chantant le refrain haut et fort en concert.
Idem pour la chanson loml (love of my life) qu’on se promet d’écouter en boucle si on a la malchance de vivre une nouvelle peine d’amour.
UNE FILLE COMME NOUS
Ce qu’on retient de The Tortured Poets Department ? Que Taylor Swift, la vedette internationale, sait cacher sa peine et sa douleur derrière une vie de rêve, des effusions de joie en public, et des sourires. Qu’elle est, au fond, comme nous.