Tout le monde court les rabais
La clientèle dans les magasins au rabais a changé alors que de plus en plus de travailleurs y font leurs emplettes
Avec les prix du panier d’épicerie et des autres produits de base qui sont encore élevés, les magasins de liquidation sont encore très populaires auprès des chasseurs d’aubaines québécois.
Pour certains consommateurs, chaque rabais obtenu ici et là peut faire une différence dans le budget mensuel. Ce n’est pas pour rien que les magasins comme Boom Liquidation ou d’autres fourmillent de personnes en quête d’un escompte sur des produits d’hygiène, une boîte de céréales ou même une télévision.
« Avec les prix des logements et des hypothèques qui n’ont pas de sens, c’est normal de voir les gens courir après les rabais », explique Alexandre Lafleur, un client régulier. Ça vaut vraiment la peine.
« Je viens ici surtout pour l’électronique ou des jeux vidéo. Grâce à un magasin comme celui-là, j’ai pu m’acheter une télévision 4 K neuve qui valait 2000 $ pour 880 $ avec une garantie de deux ans. Je n’aurais jamais payé le prix de vente du départ. »
Il y a aussi des clients comme Mehdi qui fréquente ce type de magasin de façon occasionnelle. Il est toujours à l’affût des rabais qui peuvent répondre à ses besoins et à ceux de sa famille.
« Je surveille les circulaires pour des rabais de toutes sortes. Comme père de famille, tu tentes de faire des économies un peu partout », mentionne-t-il.
Il est sorti du magasin de liquidation avec un mélangeur sur socle neuf et un prix fort intéressant. Il a pu mettre la main sur cet article pour 100 $ alors que le prix original était de 250 $. Une bonne affaire.
Les parents peuvent aussi dénicher des jouets, des figurines ou des jeux à des prix compétitifs. Ça leur permet de faire des économies non négligeables lors des fêtes de leurs enfants.
Un sac de café moulu Starbucks, qui est vendu près de 11 $ en épicerie, est au prix de 6,99 $. Ou encore un mélange de légumes asiatiques dont le prix de vente est de 3,79 $ sur Amazon se retrouve avec une promotion à 2 pour 5 $.
UNE NOUVELLE CLIENTÈLE
Au cours des dernières années, avec la hausse des prix à l’épicerie et dans les autres magasins, on assiste à une démocratisation de ce type de commerce.
« C’est un besoin criant, soutient la gérante du Boom Liquidation de Brossard. Notre clientèle est différente depuis la pandémie. »
« Avant, nous avions les gens qui étaient plus dans le besoin. Maintenant, on en voit de toutes les gammes de la société. Tout le monde cherche des rabais », ajoute-t-elle.
Pour le moment, son magasin ne vend pas de produits frais. Ça se limite à ceux dont la date de péremption sera atteinte dans quelques semaines.
DES HABITUDES DIFFÉRENTES
Dans un récent sondage du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD), près de 60 % des consommateurs canadiens ont changé leur façon de faire leurs achats.
« Ils sont à la recherche de rabais. C’est une transformation de leurs comportements d’achats, explique Michel Rochette, président de la CCCD-Québec. Par exemple, l’an dernier, le Vendredi fou est devenu une manne plus importante que le Boxing Day. « Ils mettent beaucoup d’efforts dans la recherche de rabais. »
Même si le CCCD a observé une augmentation notable d’ouvertures de magasins de liquidation, comme les Centres Renaissance, un peu partout, il n’est pas en mesure de le quantifier de façon précise.