De plus en plus de collisions avec des cerfs à Montréal
L’augmentation des populations de cerfs de Virginie dans l’est de Montréal a fait bondir le nombre de collisions sur le réseau routier de la métropole, au point où une clôture anti-cervidé sera installée.
Alors qu’on observait en moyenne 24 collisions par année entre 2017 et 2021 dans la région administrative de Montréal, ce chiffre a bondi à 37 en 2022, une augmentation de 57 %.
Le Journal a appris que, pour diminuer ces intrusions sur le réseau routier, des clôtures anti-cervidés seront installées dans le secteur de l’autoroute 40 entre le pont ferroviaire du CN et le pont Charles-De Gaulle, à Pointe-aux-Trembles. Le Ministère n’a pas précisé l’échéance des travaux.
PROBLÈME CONNU DEPUIS 2014
Le problème ne date pourtant pas d’hier.
Dès 2014, le ministère des Transports a cru bon d’installer des panneaux dans ce secteur afin d’avertir les automobilistes de la présence de cerfs.
À la suite d’observations de patrouilleurs et après l’analyse d’images captées par des caméras de surveillance du Centre intégré de gestion de la circulation et de données de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), le Ministère a estimé qu’il fallait aller plus loin dans les mesures d’atténuation.
La problématique des collisions avec les cerfs à Montréal fait l’objet de discussions entre le secteur Faune du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec et la Sûreté du Québec, précise le porte-parole.
Le Ministère exclut toutefois des « passages fauniques » pour permettre aux cerfs de s’échapper sous l’autoroute lorsqu’ils auront terminé de longer les clôtures.
La Ville de Montréal n’a pas répondu à notre demande d’entrevue à ce sujet.
PLUS DE COLLISIONS EN ESTRIE
Selon des données de la SAAQ obtenues par Le Journal, l’Estrie est la région où il y a eu le plus de collisions avec de grands animaux, soit
8372 entre 2017 et 2022. En Chaudière-Appalaches, on en dénombre 5975 et 4814 en Montérégie.
C’est en Abitibi qu’on rapporte toutefois le plus de collisions avec spécifiquement des orignaux et des ours (535 en six ans).
Mais la région métropolitaine n’échappe pas au phénomène puisqu’on ne retrouve pas moins de 197 collisions avec la grande faune en six ans et 184 à Laval.