La Liberté

Saint-Pierre-Jolys : capitale manitobain­e du sirop d'érable

- Ophélie DOIREAU odoireau@la-liberte.ca

Les 6 et 7 avril, le village de Saint-pierrejoly­s va accueillir son traditionn­el Festival du Temps des Sucres. Depuis 1986, les amateurs de sirop d’érable peuvent déguster le sirop de Saint-pierre-jolys dans la Cabane à Sucre qui contribue au maintien de Musée de Saintpierr­e-jolys.

Sur le terrain du Musée de Saint-pierre-jolys, la Cabane à sucre reprend du service les 6 et 7 avril pour le plaisir des plus gourmands. Roland Gagné, gérant de la Cabane à sucre, est à l’oeuvre depuis déjà plusieurs semaines. « Nous n’avons pas encore récolté notre sirop d’érable. Enfin, nous avions commencé puis il a gelé. Il faudra encore attendre une grosse semaine pour récolter le sirop. Je pense qu’il va couler pendant le Festival. »

Il faut dire que le sirop d’érable, c’est une science assez précise qui montre l’équilibre de la nature. Roland Gagné en parle. « Il faut un beau soleil, une températur­e en journée comprise entre 0° et 10° et un gel le soir. Quand le soleil sort, il réchauffe l’eau qui passe dans les veines jusqu’en haut de l’érablier. En fait, c’est une façon pour mère Nature de nettoyer l’arbre pour le préparer pour une nouvelle saison. Ensuite, la sève arrive. »

D’ailleurs, Roland Gagné explique que la sève du début et de la fin est parfois recherchée par les amateurs de sirop d’érable. « Quand la sève commence à couler, il arrive que ce soit la sève de l’an passé. Elle n’a pas le même goût. Ensuite l’eau sucrée coule et puis la nouvelle sève arrive.

« Parfois, des personnes qui ont vécu au Québec ou grandi dans des érablières nous appellent parce qu’ils sont à la recherche de la première ou de la dernière coulée de sève. Ce qui arrive, c’est que souvent leurs parents vendaient le meilleur du sirop d’érable et ils gardaient le début et la fin pour la maison. » La Cabane à sucre est donc un moment de nostalgie pour plusieurs. De plus, le goût de chaque sirop d’érable dépend de son emplacemen­t et du savoirfair­e de la personne qui s’en occupe. Et Roland Gagné est particuliè­rement fier de celui de Saint-pierre-jolys. « L’an passé, nous avons fabriqué en deçà de 10 gallons de sirop d’érable (soit environ 38 litres) grâce à nos arbres. La meilleure année, nous avons fabriqué un peu plus de 32 gallons de sirop d’érable (environ 121 litres). Ce sont de petites quantités. Mais il est fait chez nous. Il représente Saint-pierre-jolys. »

Mais ces quantités ne sont évidemment pas suffisante­s pour répondre à la demande manitobain­e. La Cabane à sucre de Saint-pierre-jolys compte quelque 300 érabliers. Il a donc fallu s’associer à un autre producteur. « Le sirop, dont on se sert pour le Festival du Voyageur ou pour les ventes de nos produits, vient de Saint-pierre-port-joli (au Québec). C’est un producteur avec qui on travaille depuis 20 ans. Il fabrique chez lui, ce n’est pas du sirop mélangé comme dans certaines coopérativ­es au Québec. »

La Cabane à sucre étant une extension du Musée de Saint-pierre-jolys, elle permet des collectes de fonds pour maintenir l’édifice. Roland Gagné détaille. « Grâce au Festival du Voyageur ou encore du Festival du Temps des Sucres, on est capable d’aller chercher des sommes d’argent sans aller de porte en porte. Tout l’argent récolté est destiné au Musée de Saintpierr­e-jolys. Nous collectons quasiment assez pour couvrir les coûts d’opération qui s’élèvent à environ 30 000 $.

« Pour le Festival du Temps des Sucres, c’est aussi une occasion de remercier les bénévoles et d’avoir une fête de printemps. Je me suis amusé à calculer le nombre d’heures des bénévoles simplement lors du Festival du Voyageur. On arrive à 4 443 heures de bénévolat, soit environ 112 semaines de travail. »

Des bénévoles qui seront encore à l’action durant cette fin de semaine, Roland Gagné s’attend à recevoir entre 500 et 800 par jour. « Notre Festival est vraiment un festival de famille. Les gens peuvent passer entre une heure et deux heures sur le site, il y en aura un peu pour tous les goûts. Que ce soit au niveau de l’histoire, de la musique, de la bouffe. On peut être spectateur ou participan­t. »

« Pour le Festival du Temps des Sucres, c’est aussi une occasion de remercier les bénévoles et d’avoir une fête de printemps. Je me suis amusé à calculer le nombre d’heures des bénévoles simplement lors du Festival du Voyageur. On arrive à 4 443 heures de bénévolat, soit environ 112 semaines de travail. »

- Roland GAGNÉ

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Photo : Marta Guerrero Roland Gagné est le gérant de la Cabane à sucre et l’organisate­ur du Festival du Temps des Sucres à Saint-pierre-jolys.

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