RAS-LE-BOL?
QUELQUES CONSEILS DU PSYCHOLOGUE SPÉCIALISÉ EN THÉRAPIE DE COUPLE FRANÇOIS ST PÈRE POUR RÉGLER LES CONFLITS DANS LA CUISINE.
«Le mieux, c’est de déterminer à l’avance qui aura le pouvoir décisionnel pour le moment passé dans la cuisine. En d’autres mots; qui sera le chef, et qui sera le sous-chef pour cette recette à préparer ensemble? C’est aussi un bon moment pour faire le point sur sa relation, de se demander si cette tendance hiérarchique s’applique à d’autres sphères de notre vie de couple.»
«Encore aujourd’hui, même quand les femmes travaillent autant que leur conjoint, elles prennent en charge 70 à 80 % des tâches ménagères, dont la cuisine. C’est souvent exaspérant pour elle de devoir planifier des repas, faire l’épicerie, préparer les plats pour la famille. Mon conseil? On s’assoit et on décortique les responsabilités liées à la cuisine une à une, puis on en délègue une ou plusieurs, graduellement, au conjoint moins participatif. Pour lui, c’est une occasion d’apprendre — surtout si le conjoint qui a plus de connaissances et de compétences en la matière lui transmet patiemment son savoir. Évidemment, ça ne fonctionne que si les deux partenaires sont ouverts à ce changement dans la répartition des tâches…»
«La compétition derrière les casseroles peut être avantageuse; ça nous permet de nous dépasser, d’apprendre de l’autre, et de ressentir de la fierté. Mais si elle tourne au vinaigre, qu’on reçoit ou qu’on donne beaucoup de critiques, elle peut devenir malsaine. Cette attitude de reproches peut être la manifestation d’autres problèmes d’estime personnelle ou de problèmes relationnels. Si la compétition fait mal, on se questionne. Est-ce que c’est une façon pour moi d’exprimer ma frustration? Est-ce que
• j’ai l’impression d’avoir ma place dans la relation?»