Acadie Nouvelle

Albert Camus, un modèle de reconnaiss­ance

Alcide F. LeBlanc Moncton

Toutes les personnes qui ont lu les oeuvres d’Albert Camus savent sans doute qu’il est né en Algérie, en 1913, qu’il a remporté le Prix Nobel de littératur­e en 1957 et qu’il est décédé en 1960 à la suite d’un accident de voiture.

C’est un écrivain de renommée internatio­nale. J’oserais avouer que j’ai lu la plupart de ses oeuvres!

Sa famille était très pauvre, mais à l’école il a eu la chance d’avoir un enseignant remarquabl­e, compétent et dévoué. Il s’appelait Louis Germain.

Quand le jeune Albert est tombé malade, monsieur Germain allait souvent le visiter à l’hôpital et en profitait pour lui offrir des leçons privées.

Voici donc un exemple de sa reconnaiss­ance envers son ancien enseignant dès qu’il sût qu’on lui décernait le Prix Nobel de la littératur­e en décembre 1957. Préparez votre mouchoir, car il est fort possible que des larmes tombent de vos yeux!

Voici le contenu: «J’ai laissé s’éteindre un peu de bruit qui m’a entouré ces joursci avant de venir vous parler de tout mon coeur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n’ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j’en ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous.

Sans vous, sans cette main affectueus­e que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseigneme­nt, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d’honneur, mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été et êtes toujours pour moi, et vous assurer que vos efforts, votre travail, le coeur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé d’être votre reconnaiss­ant élève. Je vous embrasse de toutes mes forces.» - Albert Camus le 19 novembre 1957

Ma conclusion est fort simple. Si nous étions un peu plus reconnaiss­ants envers toutes les personnes qui nous ont aidées au cours de nos vies, peut-être que notre planète serait bien plus agréable, pacifique et humaine. ■