Nouvelle-Écosse: la pêche à l’espadon pourrait stimuler le tourisme
Un groupe environnemental affirme que la flotte commerciale de harpons à espadon de la Nouvelle-Écosse pourrait générer des millions de dollars de revenus supplémentaires en amenant des touristes pour des sorties de pêche et en utilisant différents équipements.
L’Ecology Action Center souligne que le harponnage de l’espadon — lancer une longue lance dans l’eau pour attraper un poisson — est devenu une technique de plus en plus difficile et moins viable économiquement parce que l’espadon apparaît moins souvent à la surface de l’eau.
Dans un rapport publié mercredi, le centre affirme que les conditions changeantes de l’océan empêchent les pêcheurs qui utilisent cette méthode de pêche traditionnelle de remplir leurs quotas d’espadon, déjà modestes. La solution avancée par le groupe serait pour les entreprises de pêches de passer à la pêche avec un seul hameçon et une ligne en eaux profondes — appelé équipement à canne et moulinet — et à proposer aux touristes de monter à bord pour une «expérience passionnante et unique».
Le Centre d’action écologique demande à Ottawa de permettre aux titulaires de permis de pêche au harpon d’utiliser des cannes et moulinets et de leur permettre de commencer à offrir des sorties de pêche sportive. Le centre affirme que les pêcheurs pourraient générer 61 000$ en proposant trois sorties de pêche de cinq jours à deux passagers par saison, une activité touristique qui pourrait rapporter 2,5 millions $ par an si seulement 25% des 184 titulaires de permis de pêche au harpon prenaient part à l’initiative. L’espadon se trouve dans les eaux canadiennes du printemps à l’automne, le plus souvent près du bord du plateau néo-écossais et des Grands Bancs de Terre-Neuve.