Freiner la descente aux enfers
Albert Lagacé Notre-Dame-des-Érables
Voilà que le maire Normand Pelletier de Dalhousie dans la circonscription de Restigouche-Est et Kim Chamberlain, mairesse de Bathurst dans la circonscription de Bathurst, veulent être candidat conservateur lors de l’élection d’octobre.
Comment deux francophones dans le nord de la province peuvent espérer se faire élire avec un anti-francophone et un indésirable comme premier ministre du Nouveau-Brunswick, la seule province officiellement bilingue du Canada?
Un premier ministre responsable d’avoir brûlé les ponts avec la population francophone.
Comment oublier que ces deux régions ont été durement touchées par les décisions irresponsables du gouvernement conservateur de Blaine Higgs et ses prédécesseurs au courant des dernières décennies: pertes d’emplois, fermetures d’hôpital, sérieux problèmes avec les services de santé, manque d’entretien des routes en hiver, etc.
Le maire de Dalhousie semble avoir la mémoire courte. Aurait-il oublié, entre autres, que le 10 juin 2004, le gouvernement de Bernard Lord annonçait la fermeture de l’hôpital de Dalhousie et Saint-Quentin? Et en 2012, le début du démantèlement de la centrale thermique de Dalhousie par le gouvernement Alward?
Le candidat Pelletier n’est pas trop convaincant. Il se dit inquiet au sujet du manque de popularité de Higgs. Il dit aussi ne pas être un homme qui priorise la couleur (bleu ou rouge), mais plutôt le parti et son chef. Quel raisonnement irréfléchi!
À Bathurst, la mairesse tente d’obtenir du financement pour sécuriser les terrains de la Smurfit- Stone et voilà que le gouvernement Higgs annonce un montant de 2 millions $ (promesse électorale) pour débuter les travaux de nettoyage. Elle veut en prendre tout le crédit. Elle veut probablement saisir l’occasion de le remercier en acceptant d’être la candidate pour Bathurst.
Aux prochaines élections, à la suite du départ d’une dizaine de députés les plus influents, le Parti progressisteconservateur de Blaine Higgs semble se diriger tout droit vers l’abattoir. Une défaite cinglante est à prévoir et je doute très fort que ces deux transfuges dans Restigouche-Est et Bathurst vont pouvoir freiner cette descente aux enfers.
Qui sait, la possibilité d’un balayage comme en 1987 pourrait être à la portée du Parti libéral. ■