Max Bujold, Dorice et Valentino Nguelieu triomphent au 55e Gala de la chanson de Caraquet
Les auteurs-compositeurs-interprètes Max Bujold et Dorice ainsi que l’interprète Valentino Nguelieu ont été les grands gagnants du 55e Gala de la chanson de Caraquet, vendredi soir, au Centre culturel de Caraquet.
Max Bujold a récolté pas moins de quatre prix, dont le prix RADARTS et le prix Coup de coeur du Pays de la Sagouine. Nul doute que son son country-rock teinté de Chicago blues enlevant a su séduire les juges, en plus de ses qualités évidentes de showman, osant même un p’tit kick de jambe à la Elvis Presley durant sa prestation.
«Si tu m’avais dit l’autre jour quand on s’est parlés que j’allais vivre tout ça ce soir, je serais parti en courant. Je voulais que tout le monde gagne, parce que tout le monde le méritait. Je veux enregistrer les deux chansons que j’ai faites le plus vite possible, et c’est clair que j’ai envie de continuer dans la musique francophone», a déclaré le lauréat peu après la fin du spectacle.
De son côté, Dorice a récolté trois récompenses, dont le prestigieux prix Coup de coeur du Festival acadien de Caraquet et le prix Jacques Boucher Architecte Ltée, principal commanditaire de l’événement et qui lui octroie notamment un laisser-passer pour les demi-finales du Festival international de la chanson de Granby. La jeune femme au look look hippie-disco a fait montre d’une remarquable présence sur scène en interprétant ses deux chansons, Too much, à mi-chemin entre Louane et Lisa LeBlanc, de même que Vin cheap, chanson rock progressive mêlé d’envolées pianistiques planantes qu’elle a campée avec une voix suave et puissante à la fois.
VALENTINO NGUELIEU COUP DE COEUR DU PUBLIC
L’interprète Valentino Nguelieu pour sa part a été sacré lauréat Interprète Coup de coeur du public vendredi soir. Le très charismatique chanteur, qui avait été sacré lauréat de CCNB sur scène en avril dernier, a notamment offert une solide version bluesée et toute en nuances du célèbre succès Aline de Christophe, qui lui a même valu une ovation de plusieurs spectateurs dans la salle. Il a également remporté le prix SACEF - Du haut des airs Canada, qui lui permettra de se produire prochainement à la Salle ClaudeLéveillée de la Place des Arts, à Montréal.
«Ça fait énormément plaisir, de voir jusqu’où la passion peut nous mener. C’est le début d’une merveilleuse et très belle aventure», a souligné l’interprète au sourire fendu d’une oreille à l’autre.
Le Sam Bourgeois Band s’est quant à lui emparé du prix du Festival international de la chanson de Granby, permettant au groupe de se hisser directement en demi-finale, ainsi que le prix Coup de coeur de la Société culturelle régionale Népisiguit.
Mylène Thériault, finaliste Interprète qui double-cassait la glace en montant sur une scène pour la toute première fois et qui était la première concurrente de la soirée à offrir sa prestation solo, a eu les faveurs des organisateurs et des formateurs du Gala de la chanson en mettant la main sur le prix de l’Équipe. Une entrée plus que réussie dans le monde de la chanson, puisqu’elle a offert de superbes interprétations de Tout ira bien de Pierre Guitard et de Sensualité d’Axelle Red, pendant laquelle elle s’est d’ailleurs montrée énergique et théâtrale.
Le prix de la Chanson Étoile a été remis à Sasha Léger pour sa composition Bricolage, interprétée par Caroline Savoie.
SOUS LE SIGNE DE LA DIVERSITÉ
Ce 55e Gala de la chanson de Caraquet s’inscrivait sous le signe de la diversité. Le public a en effet eu droit à toute une variété de styles musicaux, allant du bluegrass au country, en passant par la variété française et la chanson acadienne. Sans oublier le heavy metal, gracieuseté du groupe Wound Up qui, bien que n’ayant remporté aucun prix, constituerait tout de même le premier groupe du genre de l’histoire du Gala à se hisser en finale.
Pour la première fois également, l’animation du Gala était assurée par l’humoriste Anabelle Hébert qui, malgré s’être quelque peu emmêlée les pinceaux dans l’ordre des présentations au début de la soirée, a manié le bâton avec efficacité et a su dérider la foule à de nombreuses reprises avec des blagues qui ne tombaient jamais à plat ainsi que quelques petits moments d’improvisation tout aussi savoureux.
En plus de Caroline Savoie, le groupe MESSE et Sabrina Goupil, lauréats de l’an dernier, ont aussi offert des prestations vers la fin de la soirée, cette dernière ayant été rejointe par nulle autre que Lisa LeBlanc, lauréate du Gala de la chanson en 2007 et dont la présence imprévue a ravi tant la foule que les finalistes. La bande a d’ailleurs clôturé la soirée avec le désormais classique Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde, en compagnie de la vedette acadienne.
«Ça m’a donné des flashbacks, c’est clair, a confié Lisa LeBlanc quelques secondes après avoir conclu la soirée. Ce sont tous des amis qui dirigent et jouent de la musique pour le Gala ces dernières années, alors c’est le fun de voir que l’événement a une troisième, quatrième, cinquième vie. Le Gala de la chanson est tellement un des événements les plus importants pour des artistes en début de carrière. Je voulais voir le show, mais j’ai décidé de m’incruster au dernier moment et j’ai été bien contente de vivre ça avec les finalistes.»
Le Gala de la chanson était par ailleurs diffusé en direct sur la page Facebook de l’événement et a attiré un record de 3200 auditeurs, selon les informations que nous avons obtenues. ■