Acadie Nouvelle

LE SALAIRE DE LA PEUR

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Les remakes sont toujours des exercices périlleux. Bien peu sont toutefois aussi inaptes à capturer l’essence de l’oeuvre originale que le film français Le salaire de la peur (Netflix).

En 1953, Henri-Georges Clouzot a tourné Le salaire de la peur, un film en noir et blanc avec Yves Montand qui est aujourd’hui considéré comme un classique. Vingt-quatre ans plus tard, une excellente adaptation américaine intitulée Sorcerer a suivi.

Depuis quelques jours, Netflix nous propose un remake français du film original. C’est l’histoire d’un groupe de mercenaire­s qui doit transporte­r 200 kg de nitroglycé­rine à travers le désert d’une nation arabe politiquem­ent instable afin d’éteindre l’incendie d’un puit de pétrole qui menace un petit village.

Il s’agit du troisième film du cinéaste français Julien Leclercq a être diffusé exclusivem­ent sur le géant américain, après Sentinelle (2021) et La terre et le

sang (2020).

Ces trois oeuvres sont identiques à bien des égards: elles s’appuient sur un scénario insipide, des comédiens peu inspirés et mal dirigés, des personnage­s unidimensi­onnels et des scènes d’action tentant d’imiter ce qui se fait aux ÉtatsUnis sans y parvenir.

Mélange amateur entre Mad Max, Fast and the Furious et la série 24, Le salaire de la peur est ennuyeux, très peu rythmé et dépourvu de la formidable dimension psychologi­que du film original. Même les scènes d’action sont bâclées. Les explosions, nombreuses, sont toutefois spectacula­ires - à défaut de respecter les lois de la physique. À éviter.

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